Vickery: "Agressivité et passion"

Par Rugbyrama
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Le capitaine anglais Phil Vickery connait la recette pour venir à bout des Français samedi, en demi-finale au Stade de France. Pour lui, il faudra avant tout ne rien lâcher dans le combat mais aussi faire "preuve de culot", si besoin est.

Abordez-vous cette rencontre différemment de l'Australie?

PHIL VICKERY: Non, car les circonstances ne sont pas les mêmes Avant ce quart de finale, l'équipe recevait beaucoup de critiques. Personne ne nous pensait capables de battre les Australiens. Le match n'a pas été très beau dans le jeu mais il y avait beaucoup d'enjeu. Maintenant, on sait que ce sera encore plus dur contre la France. Mais je ne serais pas là devant vous si je ne croyais pas en cette équipe.

Ne serait-ce pas une déception d'être arrivé aussi loin et d'échouer samedi, si près du but?

P.V: Perdre le week-end dernier ou perdre en demi-finale, c'est la même chose, c'est une déception. Cette fois, c'est différent car c'est une demi-finale face au pays hôte ! Mais on ne sera pas surpris de la valeur des Français, on la connait. C'est à nous de nous mettre au niveau, de monter encore d'un cran.

Ces deux victoires en match de préparation donnent-elles un avantage psychologique à la France ?

P.V: Un avantage psychologique, cela ne veut rien dire. J'ai confiance en mon équipe et je sais que l'on a assez de choses en rayon dans l'armurerie pour battre la France. On se trouve face à une équipe hyper puissante, elle est favorite, ce ne sera pas facile, on ne se fait pas d'illusions là-dessus. Cela va être un gros défi pour les deux équipes Du n°1 au n°22, tous les joueurs devront être au diapason.

Que pensez-vous de Sébastien Chabal?

P.V: C'est un joueur merveilleux, pas de doute là-dessus. Je préfèrerais l'avoir dans mon équipe d'ailleurs... Bernard Laporte l'a parfaitement bien utilisé pendant cette Coupe du monde. Ce type, c'est un animal. Il apporte beaucoup à l'équipe de France et nous l'aurons à l'oeil... comme tant d'autres!

Les Français ont avoué être épuisés depuis le match des Blacks...

P.V: Je ne suis pas surpris que les Français soient fatigués après une telle rencontre. J'ai bien vu qu'ils on tout donné. Mais avec la préparation qu'ils ont eue, ils sont capables de se remettre d'un combat comme celui-là. Et je peux vous assurer qu'ils auront retrouvé toutes leurs forces au moment du coup d'envoi.

La France jouera à domicile, cela vous complique la tâche...

P.V: Le public va jouer un rôle significatif en faveur des Français. Jouer la France à Paris, c'est difficile. Je le sais, j'ai souvent joué ici et j'ai souvent perdu... C'est une place forte du rugby dans l'hémisphère nord.

L'émotion risque d'être étouffante au coup d'envoi...

P.V: Il y aura beaucoup d'émotion, c'est sûr. Mais il ne faudra pas laisser cette émotion se mettre en travers de notre chemin. On sait à quoi s'attendre et on a hâte d'y être. Pour certains, c'est la chance de leur vie et je sais que mon équipe ne va pas la laisser passer. Je ne veux pas rentrer à la maison en entendant des choses comme: "OK c'est bien les gars, on a tout donné et on l'a presque fait". Je veux rentrer à la maison en ayant vraiment réussi quelque chose. On a 80 minutes pour y arriver.

Vous dites "mon équipe", comment voyez-vous votre rôle de capitaine avant ce match crucial ?

P.V: J'essaie d'écouter les autres et d'être sûr que tout le monde a conscience de ce qu'il doit faire sur le terrain. Mais ce n'est pas parce que tu t'entraînes toute la semaine à faire des choses que c'est ce qui va se produire que terrain. Il faut savoir aussi utiliser son cerveau. Et si nous n'avons pas la volonté, notamment de se sacrifier, la bravoure et le culot, on n'y arrivera pas et tous les plans de jeu n'y feront rien. Il faut trouver le bon niveau d'agressivité et de passion, c'est fondamental.

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