Dupont : "Je ne suis pas invité face à Mbappé !"

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CHAMPIONS CUP - Encore auteur d’un match plein, de deux essais, dont le second au bout d’un sprint dantesque, le capitaine du Stade a analysé avec humour sa vitesse de course. Il s’est aussi réjoui de la prestation collective de son équipe.

Si la victoire au Munster était un "match référence", comment qualifier celle face à Sale ?

Disons que beaucoup de choses nous ont réussi sur cette rencontre. Les conditions étaient parfaites pour jouer et le score est très large à l’arrivée. Bien sûr, c’est un match hyper positif. Mais je vais encore être prudent dans mes propos, comme je l’ai été le week-end précédent. Nous n’en sommes qu’à deux rendez-vous sur quatre. Certes, nous avons bien lancé notre compétition mais il y a encore deux matchs très importants pour essayer de figurer au mieux et avoir un bon tirage sur les phases finales. On sait à quel point c’est essentiel.

Vous avez marqué beaucoup de points. Était-il capital de soigner le goal-average ?

Oui, ça compte. Mais, honnêtement, nous n’avions même pas abordé le sujet avant le match. Au vu de la performance de Sale lors de la 1re journée, cela aurait été présomptueux de parler de bonus offensif… Nous nous sommes juste concentrés sur nous, sur l’importance de réaliser une grosse préparation et de répondre physiquement parce que c’est quand même la marque de cette équipe. C’est ce que nous avons su faire dès l’entame et, au fur et à mesure, cela s’est décanté pour nous. Tant mieux.

Après s’être rassuré sur le combat à Limerick, dans des conditions dantesques, l’objectif était-il de faire une belle production offensive ?

Oui, évidemment. Je pense que nous n’avons pas toujours eu autant de rendement offensif. Certes, l’équipe a marqué beaucoup d’essais cette saison mais elle a aussi parfois eu du mal à se trouver et cela n’a pas toujours été construit. Sur ce match, le point positif est là. Nous avons su être pragmatiques, marquer sur les turnovers, tenir le ballon et être plutôt bons sur notre système de jeu offensif.

Les Toulousains s'imposent sans trembler face à Sale !

Le film du match > https://t.co/Vdx5ypnvrl#STSHARKS pic.twitter.com/uu7j0LEyJZ

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 18, 2022

Pouvez-vous nous raconter votre deuxième essai, au terme d’une course folle sur laquelle vous grillez quatre ou cinq joueurs ?

Je ne l’ai pas encore revu mais, comme d’habitude, j’essaye d’être au soutien à l’intérieur. Une fois qu’il y a eu le coup de pied, j’ai commencé ma course, puis j’ai les rebonds qui sont revenus vers moi au milieu du terrain. Le sable, sur le terrain, a peut-être enlisé un peu les autres joueurs, ce n’est pas évident de courir sur cette pelouse (rires). Cela ne s’est pas joué à grand-chose mais l’essai nous a fait du bien, c’est ce que je retiens.

On parle beaucoup des sprints de Kylian Mbappe mais savez-vous quelle allure atteignez-vous sur ce genre de course ?

Non, je ne sais pas. Mais je pense que je ne suis pas invité face à lui ! Je dois faire vingt kilos de plus, ça y joue, donc il n’y a pas match.

Vous aviez déjà fait un sprint énorme pour traverser le terrain au Munster, aller plaquer un adversaire et récupérer une pénalité à la 70e minute…

En principe, c’est quand même mieux de le faire avec le ballon plutôt qu’à vide (sourire). Mais il y a parfois des courses qui peuvent paraître inutiles et qui, finalement, sont utiles. C’était le cas au Munster. Des fois, on court pour le pressing et on ne sait pas trop si ça va servir à quelque chose mais ces efforts finissent par payer. Je vais continuer à les faire.

Alors que Dorian Aldegheri et l’inévitable Antoine Dupont ont également brillé, Akker Van der Merwe et Jean-Luc du Preez ont souffert côté anglais. https://t.co/EY7cIxiaYW

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 18, 2022

Avez-vous compris ce qu’il s’est passé sur le carton rouge de Thomas Ramos à la fin ?

J’étais sorti, donc je n’ai pas trop compris. J’ai regardé les ralentis mais je n’ai pas vu d’images claires. C’est dommage pour nous et pour Thomas. J’espère que ce ne sera pas trop sévère.

Vous avez dit qu’il fallait viser un bon tirage en phase finale. Est-ce une leçon de la saison passée où vous avez laissé beaucoup d’énergie à l’extérieur ?

C’est vrai, nous nous sommes qualifiés la saison dernière mais avec un tirage ô combien difficile. On ne va pas reparler de la manière dont cela s’est fait et du sentiment d’injustice qui avait été le nôtre en ne pouvant pas jouer deux matchs à domicile et en n’ayant pas les points nécessaires. Cela a été un parcours du combattant en phase finale avec trois déplacements d’affilée en Irlande. On apprend de nos erreurs. Aujourd’hui, nous avons les cartes en mains.

Il faudra vite basculer puisque vous rejouez vendredi, au Stadium, face à Castres…

Oui, le programme ne nous aide pas trop sur ce coup. Nous aurons peu de récupération et il faut effectivement vite basculer pour affronter une équipe qu’on connaît et qui nous connaît très bien. Le contexte est toujours particulier, surtout dans un Stadium plein à craquer. Ce sera encore un gros match à jouer.

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