Parisse: "On est conscient qu’on n’est pas à notre niveau"

Il y a tout juste dix ans, il quittait la Vénétie, Trévise, pour rejoindre le Stade français. A 22 ans, Sergio Parisse débarquait à Paris pour ne plus en partir. Samedi (16h15), le capitaine du club parisien retrouvera son premier club, avec émotion. Je connais beaucoup de joueurs avec qui je joue régulièrement en équipe d'Italie, rappelle le troisième ligne aux 114 sélections.

"Je ne peux pas être satisfait des résultats"

Depuis que je suis parti de Trévise, c'est la première fois que je rejoue contre mon ancienne équipe. Retrouver le Stadio Monigo que personne ne connaît mais que moi je connais parfaitement, ça me fait du bien (sourire). Ça va être bon de revoir des amis, une ville dans laquelle j'ai passé ma jeunesse et où j'ai vécu beaucoup de moments magnifiques. Ça va être un moment important. Un moment également important pour le Stade français dont les ambitions en Champions Cup pourraient être balayées en cas de revers face aux coéquipiers d’Edoardo Gori.

En difficulté en Top 14 (11e), mal partis en Coupe d’Europe après une défaite initiale à Leicester (33-20), les Parisiens, dont le match contre le Munster a été reporté en raison des attentats du 13 novembre, sont dans l’obligation de s’imposer pour préserver leurs chances d’accéder aux quarts de finale. Mais pour l’heure, le rendement des Champions de France a de quoi inquiéter. Je ne peux pas être satisfait des résultats, avoue Parisse.

"Le staff peut apporter beaucoup mais sur le terrain les joueurs doivent prendre la situation en mains"

Aujourd’hui, on est dans une situation difficile en Top 14. On a une poule compliquée en Coupe d’Europe. Mais en tant que capitaine, j’essaye toujours de prendre mes responsabilités et d’essayer de me remettre en questions avant d’exiger quoi ce soit des autres. Mon but est d’aller vers le staff, vers les joueurs pour tirer tout le monde vers le haut. J’essaye d’être toujours positif, d’apprendre de ces leçons. On est conscient qu’on n’est pas à notre niveau. En tant que Champion de France, tout le monde attend plus de nous. Et on attend plus de nous-mêmes. Mais tout le monde doit se remettre en questions pour passer aux actes. Moi le premier pour m’améliorer pour l’équipe.

Défaits par le Munster et Leicester, les Italiens avaient toutefois poussé les Munstermen et les Tigers dans leurs derniers retranchements. Alors méfiance ! Techniquement, cette équipe de Trévise n’est peut-être pas à notre niveau mais ils seront là dans l’état d’esprit et l’engagement, prévient Sergio Parisse. Ils ne vont rien lâcher. Ce match représente une affiche énorme pour la ville. Ils vont l’aborder comme le match de l’année. Ce sera très compliqué. Il faut être méfiant. On risque d’être surpris. Bien évidemment, l’objectif est de prendre le point de bonus. Par contre, on n’est pas la situation d’y penser tout de suite. Ce serait une erreur d’y penser. On sort d’un match assez apathique contre Bordeaux (défaite 21-24), notamment dans le secteur du combat et de notre état d’esprit. On s’est parlé entre nous, les joueurs. Le staff peut apporter beaucoup mais sur le terrain les joueurs doivent prendre la situation en mains. Quand on parle de combat et d’agressivité, il y a peu de choses qu’un staff peut faire. Cette confrontation tombe très bien. Pour relever enfin la tête.