Garçons, la même

  • Tournoi des 6 Nations 2020 - La joie des joueurs de l'équipe de France après le 1er essai du match signé Rattez contre l'Angleterre
    Tournoi des 6 Nations 2020 - La joie des joueurs de l'équipe de France après le 1er essai du match signé Rattez contre l'Angleterre
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - Les promesses nées de la victoire dans le Crunch ne sauraient être saccagées par une contre-performance contre l'Italie. Alors pas de blague, hein ?

Sincèrement, on aurait beau armer ces Italiens de barres à mines et de revolvers, on aurait du mal à ressentir un quelconque effroi en voyant débouler Luca Bigi et ses coéquipiers au Stade de France, ce dimanche. Dans les faits, la "squadra azzura" n'a plus gagné dans le Tournoi des 6 Nations depuis quatre ans, sort d'une brave fessée au pays de Galles (42-0) et aurait pu, à Cardiff, attaquer la défense adverse dix ans durant, elle n'aurait pas réussi à marquer le moindre essai. Au vrai, le rugby italien est dans un tel état de stress que sa place dans le vieux Tournoi ne tient aujourd'hui qu'à une puissance financière - et donc des droits télés assez conséquents, "6 Nations" étant avant tout une société commerciale, pas une ONG... - supérieure à la Géorgie, la grosse bête désargentée du Tournoi B.

Mais chacun porte sa croix, après tout. Et après avoir vécu l'enfer avec ce XV de France, on serait bien sot de se pourrir aujourd'hui la vie avec les problèmes des autres. En tout état de cause, quatre-vingt minutes enthousiasmantes face à la Rose ont suffi à gonfler d'espoir le petit peuple du rugby français, soudainement persuadé qu'il tient là un champion du monde en puissance. Il n'en est rien, bien évidemment. Et à la débauche d'énergie déployée le week-end dernier, la bande à Galthié doit désormais greffer une animation offensive digne de ce nom, quelques lancements de jeu bien sentis, soit tout ce qui fait encore défaut à une ligne de trois-quarts sur le papier ébouriffante mais incapable, lors de sa première sortie, de jouer ensemble. Alors lâchez-vous, nom de Dieu ! Courez, osez, marquez ! Et bouffez enfin ces espaces que ne manquera pas d'offrir la plus faible défense du Tournoi !

Hé quoi ? On a tous constaté face à la Rose qu'Anthony Bouthier, imperturbable ou presque lorsque George Kruis approcha de lui ses 120 kg de barbaque, possédait un courage évident. Passé le Crunch, on se réjouit aussi que Teddy Thomas et Virimi Vakatawa ne saccagent plus les organisations défensives dont ils font partie avec des montées suicidaires, tout comme on félicite Gaël Fickou d'avoir retourné le survitaminé Tom Curry, peu coutumier du fait. Mais on veut désormais voir autre chose. On veut voir le Bouthier qui avait mis le "dawa" à l'Arena, lorsque le MHR s'était pointé à Nanterre fin décembre. On veut voir Fickou griller des défenseurs et marquer des essais grâce aux improbables foutus retours intérieurs qui ont poussé Herr Wild à péter sa tirelire, à l'été 2018. On veut voir Teddy Thomas pousser les défenseurs à plaquer de l'air, comme c'est si souvent le cas en Top 14. C'est ça : on veut tout, tout de suite. Andiamo !*

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