Galletier : "Cette semaine, on va faire fonctionner les méninges"

Rugbyrama : Kélian, un an et demi après votre unique sélection (25/06/2016) comment appréhendez-vous ce retour avec le groupe France ?

Kélian Galletier : J'ai eu l'opportunité de faire d'autres rassemblements après cette première, mais jamais d'honorer une deuxième sélection. Maintenant je connais le contexte actuel et les difficultés rencontrées par l'équipe de France. Je suis donc évidemment content d'être rappelé, mais je me permets d'avoir le triomphe modeste...

Justement, il y a une grosse attente autour des derniers appelés. Est-ce que ça vous met une pression particulière au moment de préparer France-Italie ?

K.G. : C'est sûr. Il y a un gros enjeu autour de ce match. C'est à nous, les joueurs, et notamment ceux qui viennent d'arriver, d'apporter ce déclic. Pour ma part, je sais que c'est une opportunité et qu'il n'y en aura pas des masses... Elle ne se présentera pas cinquante fois. Je pense qu'il y a des places à prendre et il faudra savoir saisir sa chance...

Après deux revers, avez-vous retrouvé un groupe qui doute ?

K.G. : Je viens d'arriver et il m'est difficile d'en juger. Il faudrait que j'ai le feeling du terrain pour répondre. Maintenant il est évident que quand un groupe est dans une dynamique de défaites, les joueurs sont affectés. J'ai vécu ça en club, avec Montpellier, au mois de janvier... Mais je sais que ça peut vite repartir. Il suffit d'un bon résultat, comme la victoire à Clermont pour nous, pour changer la dynamique. Ça ne tient à pas grand-chose... et c'est ce pas grand-chose là, qui fait toute la différence. Alors je veux être confiant et croire en ce groupe. De toute manière on ne va pas plus creuser le trou dans lequel on est déjà...

L'équipe de France est-elle en danger avant cette réception de l'Italie ?

K.G. : L'équipe reste sur deux défaites. Et même si ça s'est joué à quelques riens, elles font mal... Aujourd'hui nous sommes malheureusement la dixième nation mondiale. C'est un fait. Maintenant le groupe est bien conscient que pour espérer repasser devant le neuf autres équipes, il va falloir être capable de faire plus qu'elles. Le potentiel, le talent, ce n'est pas ce qui fait gagner. La victoire passera par le travail et les actes... Je pense qu'on ne rattrape jamais le retard, on ne peut que le compenser...

Et comment relancer cette machine ?

K.G. : Une victoire nous aiderait forcément. Mais ça ne réglerait pas tout, loin de là. Ensuite il faut que le groupe acquière rapidement des automatismes. Le rugby de haut-niveau, selon mon point de vue, c'est de pouvoir réaliser des choses simples le plus rapidement possible. Aujourd'hui nous sommes vraiment focalisés sur l'Italie. On ne voit pas plus loin et on n'a pas parlé des autres matchs.

Enfin, ce matin, Jacques Brunel a-t-il parlé au groupe de l'épisode d'Édimbourg ?

K.G. : Non, nous ne sommes pas revenus dessus. En tout cas pas depuis mon arrivée. Alors bien sûr, Jacques a pris la parole, mais simplement pour que le groupe bascule sur le match contre l'Italie. Comme ce match se dispute vendredi, nous avons peu de temps pour le préparer. Nous avons donc commencé à analyser cette équipe pour basculer complètement dans la phase technique. D'autan que que nous n'avons qu'aujourd'hui et demain (ndlr lundi et mardi) pour s'entraîner, et qu'une dizaine de joueurs a intégré le groupe... il y a donc beaucoup de choses à travailler. Cette semaine, on va faire fonctionner les méninges. Et vite, pour que tout soit en place pour vendredi.