1 jour 1 équipe : l’Angleterre, pour rentrer dans l’Histoire

Par Rugbyrama
  • Eddie Jones (Coach de l'Angleterre) et Dylan Hartley (Capitaine de l'Angleterre)
    Eddie Jones (Coach de l'Angleterre) et Dylan Hartley (Capitaine de l'Angleterre)
  • Danny Care (Angleterre) célébrant son essai
    Danny Care (Angleterre) célébrant son essai
  • Sam Underhill (Angleterre)
    Sam Underhill (Angleterre)
  • Billy Vunipola - Angleterre
    Billy Vunipola - Angleterre
  • Sam Underhill (Angleterre)
    Sam Underhill (Angleterre)
  • L'équipe d'Angleterre et son sélectionneur Eddie Jones à l'entraînement
    L'équipe d'Angleterre et son sélectionneur Eddie Jones à l'entraînement
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Jamais une équipe n’a remporté le Tournoi trois fois de suite. Après 2016 et 2017, les Anglais sont plus que jamais en lice pour réaliser un exploit retentissant et se présenteront dans la peau du favori pour la victoire mais également pour le Grand Chelem..

La forme du moment

Tout va bien dans le meilleur des mondes pour nos amis Anglais. La deuxième nation mondiale a remporté ses trois matchs de sa tournée de novembre, le tout sans grande difficulté. Le succès 30 à 6 contre l’Australie a notamment impressionné. Alors à l’heure d’aborder l’édition 2018 du Tournoi des 6 nations, impossible pour eux de ne pas partir favori.

Pourtant, le sélectionneur anglais Eddie Jones, toujours un brin malicieux, ne l’entend pas de cette façon et voit plutôt son équipe dans la peau de l’outsider, au détriment des Irlandais. "Je pense qu’il y a une grande attente en Irlande. Toute la question est de savoir comment ils vont la gérer, non ? C’est différent d’attaquer le Tournoi dans la peau du favori que dans celle de l’outsider". Sans réellement le penser, l’ancien sélectionneur du Japon voit ici l’occasion de protéger ses joueurs d’une éventuelle pression, le poids de l’Histoire dirons nous.

Danny Care (Angleterre) célébrant son essai
Danny Care (Angleterre) célébrant son essai

Le joueur à suivre : Sam Underhill

Farrell, Watson, Joseph, Itoje, Dan Cole, Robshaw : le XV de la rose possède une multitude de joueurs étoilés, tous plus connus les uns que les autres. Sam Underhill n’en fait pas partie. Pour le moment. Le troisième ligne de Bath possède pourtant toutes les qualités pour éclater au plus haut niveau lors de ce Tournoi 2018. Puissant, excellent plaqueur-gratteur, très mobile ballon en main, il aura forcement sa chance de découvrir le Tournoi des 6 nations. Contre l’Italie dès ce dimanche ?

L’idée n’est pas à exclure quand on sait que Robshaw est toujours handicapé par son dos. En novembre, contre l’Argentine, il avait réalisé 21 plaquages, souvent sans perdre un seul mètre et avait régné dans les zones de rucks. Souvent comparé à un buffle pour ses qualités physiques, le jeune joueur de 21 ans devrait profiter de certaines absences en troisième ligne (voir plus bas) pour s’imposer dans le XV anglais. Alors après Itoje en 2016, Underhill sera-t-il la révélation anglaise de cet hiver ?

Sam Underhill (Angleterre)
Sam Underhill (Angleterre)

Les absents

C’est peut être la seule interrogation qui plane sur les Anglais. Eddie Jones va devoir composer sans des cadres importants. Haskell et Marler sont suspendus pour les deux premiers matchs mais seront toutefois du déplacement en Italie. Daly, Slade, Hugues sont également forfaits, tous blessés. Néanmoins, l’absence la plus préjudiciable est peut être celle du numéro 8, Billy Vunipola. Le frère cadet des Vunipola vit une saison galère. D’abord blessé au genou, il s’est fracturé l’avant bras contre les Ospreys en Champions Cup et il est d’ores et déjà forfait pour l’intégralité de la compétition.

Sans parler d’absence décisive, il faut toutefois rappeler l’importance de Vunipola dans le jeu des Anglais et... des Saracens, qui ont vraiment souffert de son absence, notamment en Coupe d’Europe. Pour nuancer, l’absence du numéro 8 l’année dernière n’avait pas empêché les Anglais de remporter la compétition. Et sa présence lors du dernier match en Irlande n’avait pas suffit pour remporter un deuxième Grand Chelem consécutif…

Billy Vunipola - Angleterre
Billy Vunipola - Angleterre

Les failles

C’est l’équipe la plus complète de la compétition. Capable d’être injouable par moment, le XV de la rose peut pourtant perdre ses nerfs durant une rencontre et être très indiscipliné. Comme les Blacks, à un degré moindre toutefois, leur rugby de vitesse met très souvent les adversaires en difficulté. Pourtant, quand une équipe est en mesure de ralentir leurs sorties de balles et de les dominer physiquement, les Anglais se mettent plus souvent à la faute et peuvent sortir par moment de leur match. Rappelez-vous la première mi-temps des Italiens à Twickenham.

Durant 40 minutes, les coéquipiers de Sergio Parisse avaient rendu fous les joueurs de sa Majesté en ne disputant aucun ruck, leur permettant ainsi de se pas être en position de hors-jeu et de récupérer un nombre incalculables de turnovers. Cela avait entrainé notamment la colère d’Eddie Jones à l’époque. L’année dernière, l’Irlande avait également réussi à poser de gros problèmes à l’Angleterre en les étouffant complètement devant. Incapables d’inscrire un seul essai, ils s’étaient inclinés 13 à 9 et l’Irlande avait mis fin à leur série d’invincibilité.

Sam Underhill (Angleterre)
Sam Underhill (Angleterre)

Pourquoi peuvent-ils remporter le Tournoi ?

Eddie Jones à beau répéter avec insistance que l’Angleterre n’est pas favorite, difficile pour autant de le croire sur parole. Avec une seule défaite depuis sa prise de fonction fin 2015 (en Irlande l’année dernière), le sélectionneur anglais a fait du XV de la rose une machine à gagner. Et une machine qui fait peur… Malgré les blessures, à chaque poste, deux voire trois talents sont en concurrence. Chaque année, un nouveau jeune crève l’écran et s’intègre parfaitement dans le schéma de jeu anglais, tout en apportant sa plus-value.

Autour, des individualités hors normes apportent leur expérience et peuvent faire la différence à tout moment (Watson, Farrell, Brown, Robshaw). Malgré trois déplacements (Italie, Ecosse et France), ils recevront l’Irlande lors de la dernière journée pour une hypothétique finale à Twickenham. Pour confirmer une nouvelle fois, leur rang de meilleure nation européenne.

L'équipe d'Angleterre et son sélectionneur Eddie Jones à l'entraînement
L'équipe d'Angleterre et son sélectionneur Eddie Jones à l'entraînement

La fiche de l’Angleterre :

Sélectionneur : Eddie Jones

Capitaine : Dylan Hartley

Stade : Twickenham, capacité 82 000 places

Classement au dernier 6 Nations : 1er

Dernier Grand Chelem : 2016

Par Paul Arnould.

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