En 2014, le mot d'ordre, c'est enchaîner

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Le XV de France voudra faire grandir la flamme encore fragile née de la victoire face à l'Angleterre, en confirmant face à une équipe d'Italie imprévisible, dimanche (16h) au Stade de France lors de la deuxième journée du Tournoi.

Le contact est mis, au XV de France d'accélérer. Il suffit d'abord de se laisser aspirer par cette folle fin de match contre le XV de la Rose samedi dernier, dans l'élan de l'essai décousu mais audacieux conclu au terme d'une longue séquence collective par Gaël Fickou (26-24). Sous les crampons du jeune centre gisent les déceptions de l'année 2013, place à 2014, son lot de victoires et sa dose de confiance, veut-on croire. "2014, c'est un nouveau cycle qui démarre", assure l'entraîneur des avants Yannick Bru. "Cette action de la dernière minute a reflété l'état d'esprit de l'équipe, l'envie d'entreprendre, de créer quelque chose plus que celle de se recroqueviller sur des pensées négatives, poursuit-il. On va garder l'ambition de conquête, cet esprit d'initiatives".

"Maintenant, il faut se dire que ces choses-là peuvent devenir notre ADN, parce qu'on ose, abonde l'entraîneur des arrière Patrice Lagisquet. C'est à ce niveau-là qu'on pourra parler de déclic." "Oser" sera donc l'idée-force face aux Azzurri, un peu plus d'un an après avoir entamé par une défaite à Rome (23-18) un long chemin de croix. Au Stadio Olimpico en ouverture du Tournoi 2013, les Bleus avaient perdu pied physiquement, puis les pédales mentalement, obérant une année entière. Cette année, l'ambulance est passée pour soigner les organismes, régénérés par deux semaines de préparation, et le moral, gonflé par la victoire contre l'ennemi héréditaire.

Trois coups de peinture

Obéissant à une logique constante, l'encadrement a souhaité "travailler dans la continuité", ne retouchant qu'à la marge un XV de départ chargé d'imprimer beaucoup de volume. La cure de jouvence continue avec les grands débuts du Parisien Hugo Bonneval (23 ans) sur l'aile à la place de Maxime Médard, une semaine après vu son ami, l'ouvreur Jules Plisson, jeté dans le grand bain face à l'Angleterre. Plisson et le demi de mêlée Jean Marc Doussain, 22 ans chacun, sont d'ailleurs reconduits à la charnière, sous l'oeil de Maxime Machenaud (25 ans, 12 sélections) et François Trinh-Duc (27 ans, 48 sélections) placés sur le banc et prêts à redynamiser le jeu français.

Dans le pack, le talonneur Dimitri Szarzewski et le deuxième ligne Yoann Maestri apporteront une touche de puissance supplémentaire, aux dépens de Benjamin Kayser (remplaçant) et Alexandre Flanquart (pas sur la feuille de match). Il s'agira de prendre le meilleur sur le huit de devant italien qui, conformément à sa tradition, est le principal atout de l'équipe. Hormis ces trois coups de peinture dans l'équipe de départ, l'ossature reste la même. Les centres Wesley Fofana et Mathieu Bastareaud seront chargés d'ouvrir des brêches et l'ailier Yoann Huget ou l'arrière Brice Dulin de s'y engouffrer.

Messages de méfiance

En face, c'est un peu l'inconnu. Après un Tournoi 2013 réussi (4e), l'Italie n'a pas confirmé durant sa tournée de novembre. Mais, avec une ligne de trois-quarts rajeunie, elle a posé énormément de problèmes au pays de Galles samedi dernier, ne s'inclinant que 23 à 15 au Millennium Stadium. "On a tenu l'intensité du jeu des Gallois, on n'a pas souffert, pas craqué", souligne le capitaine Sergio Parisse. "Dimanche, ce sera encore un gros combat", prévient le troisième ligne du Stade français, qui retrouvera quatre de ses coéquipiers sur la feuille de match française.

L'encadrement des Bleus a donc délivré les messages de méfiance de circonstance, étayés par les deux défaites en Italie de 2011 et 2013, et a sagement replié la longue-vue. "Ce serait irresponsable et présomptueux de se projeter plus loin que ça", martèle-t-il. Derrière se profile pourtant un déplacement au pays de Galles (21 février), double tenant du titre. Et une victoire dimanche ouvrirait grand la porte d'un exploit à Cardiff.

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