Machenaud: "Samedi, il faudra de la colère"

Par Rugbyrama
  • Maxime Machenaud - XV de France - 5 mars 2013.
    Maxime Machenaud - XV de France - 5 mars 2013.
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A l'heure de retrouver l'équipe de France pour aller défier l'Irlande chez elle samedi, le demi de mêlée du Racing-Metro, Maxime Machenaud, s'avoue très déterminé. Pour éviter l'affront d'un quatrième revers de rang dans ce Tournoi 2013, il compte sur la capacité de réaction du groupe.

A titre personnel, vous avez retrouvé le goût du succès samedi avec le Racing-Metro face à Grenoble. Est-ce un soulagement ?

Maxime MACHENAUD: Cela fait du bien à la tête, c'est évident. C'est plus agréable de retrouver un groupe dans une bonne dynamique, qui travaille du coup dans la bonne humeur. Après le revers en Angleterre, je n'étais pas abattu mais déçu. Maintenant, même si on a un peu parlé de Top 14 le jour du rassemblement, il a fallu vite basculer dans le Tournoi. Cette compétition, nous l'avons mal débutée. Il faut bien la finir.

Après leur revers en Ecosse, les Irlandais sont aussi en quête de rachat...

M.M: Oui, eux non plus n'ont pas le droit à l'erreur et ont à cœur de rattraper cette défaite dès samedi chez eux.

Avez-vous eu peur de ne pas être rappelé ?

M.M: Je ne me le suis jamais dit. J'évolue à un poste où il est difficile de s'imprégner de tout le système de jeu en une semaine. Mais après trois défaites, tout pouvait se passer. C'est arrivé à d'autres et cela aurait pu m'arriver. On m'a donné l'opportunité de m'exprimer à nouveau, j'en suis ravi. Je suis très déterminé.

Cette période creuse n'est-elle pas trop dur à vivre mentalement ?

M.M: Même en club, on passe par des phases moins faciles. Moi, j'arrive à les traverser et à vite les évacuer pour basculer sur du positif.

L'éventualité de perdre un quatrième match du Tournoi d'affilée, ce qui n'est plus arrivé depuis plus de cinquante ans, est-elle une source de motivation ?

M.M: On va jouer en Irlande, dans un stade plein. La motivation, elle est toute trouvée. Le reste, je n'y pense pas. Je regarde le présent, pas le passé. Les contextes étaient différents. Là, on a perdu trois matchs de peu, trois matchs qui étaient largement à notre portée. Il faut transformer la déception en envie. Et en même en un peu de colère et de hargne.

Ces ingrédients y étaient-ils en Angleterre ?

M.M: L'envie, il y en avait même peut-être un peu trop. Mais la colère, elle y était. De toute façon, ce n'est pas aux entraînements qu'on doit la mettre mais le week-end. Samedi, il nous faudra cette colère.

A Twickenham, on a aussi pointé du doigt l'apport insuffisant des remplaçants, dont vous faisiez partie...

M.M: Rentrer en jeu, c'est parfois difficile. Entre la pression et l'envie de bien faire, il peut y avoir deux ou trois minutes de flottement et on a alors moins de lucidité. En Angleterre, le banc devait amener de la fraîcheur qu'il n'a pas apportée. Peut-être que le fait de ne pas être dans le même rythme que les autres a joué... Personnellement, nous étions menés 17-13 quand je suis entré. J'ai disputé treize minutes, ce n'est pas simple.

Justement, à titre individuel, en quelques mois, vous avez changé de club, découvert l'équipe de France, reçu des louanges, des critiques. Comment le vivez-vous ?

M.M: Les éloges, en novembre, je les entendais mais elle entraient dans mon esprit pour ressortir aussitôt. Je savais quand je faisais des choses bien et d'autres moins bien. En ce moment, ça marche moins pour le groupe et pour moi aussi. J'ai donc été critiqué, c'est le jeu. Et puis cela ne sert à rien de réaliser un bon match s'il n'y a pas le résultat au bout.

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