Passés par tous les états

Par Rugbyrama
  • alexis palisson france 2010
    alexis palisson france 2010
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Les Français se sont imposés ce vendredi à Cardiff face au pays de Galles sur le score de 26 à 20. Un succès étriqué alors que les Bleus menaient 20 à 0 à la pause. Complètement étouffés en deuxième période par des Gallois retrouvés, les hommes de Marc Lièvremont ont tremblé.

A la mi-temps, le match semblait plié. Le XV de France avait déjà fait le break (20-0), en inscrivant notamment à deux essais sur interception. Des Français pragmatiques face à une fébrile formation galloise puisqu’ils avaient décidé d’adopter une stratégie simple, en se concentrant sur les fondamentaux. Domination en mêlée, application en touche, agressivité en défense et cohérence sur le jeu au pied. Voilà comment les hommes de Marc Lièvremont maîtrisaient parfaitement les débats. Car sur le plan offensif, ils ne créaient rien. Pas de lancements. Peu d’ambition. Et un jeu pour le moins minimaliste. Mais ils étaient bien aidés par les faiblesses éclatantes des joueurs du XV du Poireau. En première période, les Gallois ont ainsi passé des temps de jeu entiers à conserver le ballon sans jamais réussir à franchir et à déchirer la défense adverse.

Et comme à leur habitude depuis le début du Tournoi, les Bleus effectuaient des montées rapides en position défensive. Cela payait dès la 6e minute avec Alexis Palisson qui, sur son aile gauche, interceptait une passe entre James Hook et Jamie Roberts pour aller ouvrir le score (7-0). L’intensité était forte dans les premières minutes, les impacts rugueux et les Bleus s’appuyaient ensuite sur leur principal point fort ces derniers temps, à savoir la mêlée, pour mettre les locaux à mal. A la pause, les Français avaient remporté 83% de leurs introductions alors que leurs adversaires n’en étaient qu’à 50%… Grâce à la domination de leur cinq de devant, les troisième ligne français étaient libres pour presser sur les extérieurs et pousser les Gallois à la faute. Des Gallois qui ne proposaient leur première belle séquence qu’à la 21e minute du jeu.

La métamorphose galloise

Et c’est donc encore grâce à une interception que les Bleus prenaient le large juste avant de regagner les vestiaires. Shane Willimas tentait une relance sur son côté. Il était repris et voulait libérer son ballon au moment de passer par le sol sur ses 45 mètres. François Trinh-Duc avait tout vu et tel un funambule, il s’emparait du ballon pour inscrire le deuxième essai français (40e). Dans le même temps, Morgan Parra assurait au pied et les Bleus s’envolaient vers un large succès (20-0). Et pourtant… Totalement métamorphosés en seconde période, les Gallois mettaient d’entrée la pression sur les hommes de Marc Lièvremont. Toujours en manque d’inspiration, ces derniers se retrouvaient également en manque de solutions. Le match avait complètement changé de physionomie. Bousculés, étouffés, les Français reculaient et leurs adversaires en profitaient pour relancer l’intérêt de la rencontre.

Stephen Jones se montrait précis au pied (46e, 50e) pour ouvrir le compteur des siens. Mais c’était bien à la 62e minute que tout aurait pu basculer. Sur la même action, Leigh Halfpenny marquait le premier essai gallois en bout de ligne et Morgan Parra écopait d’un carton jaune. Les Bleus étaient réduits à 14, les Gallois revenus à sept points (20-13). Des hommes de Warren Gatland qui continuaient de pousser et rataient même le coche sur plusieurs opportunités. Heureusement, le XV de France pouvait compter sur la performance de son alignement pour voler plusieurs touches cruciales dans les vingt ultimes minutes. Peut-être le tournant du match. Les remplaçants redonnaient alors un peu de souffle à une équipe au bord de l’asphyxie. A l’instar de Frédéric Michalak qui passait une pénalité bienvenue à la 72e, avant que Morgan Parra n'ajoute encore trois points (78e, 26-13).

Le match était cette fois plié pour de bon… Pas tout à fait ! Le génial Shane Williams, d’un slalom dont il a le secret, donnait d’ultimes frayeurs aux Bleus (80e, 26-20). Sur l’engagement, les Français mettaient directement le ballon en touche. Et donc un terme aux souffrances de leurs supporters. Les Bleus sont plus que jamais en course pour le grand chelem et se sont certainement offerts une finale à venir contre l’Angleterre. Mais au vu de leurs visages au coup de sifflet final, ils se sont aussi offerts quelques doutes, qu’il faudra lever contre l’Italie dans deux semaines.

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