Shane Williams, l'électron brille

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Elu meilleur joueur du monde en 2008, l'ailier gallois Shane Williams est un cauchemar pour les défenses. A 32 ans, le lutin des Ospreys n'a rien perdu de son explosivité et sera un danger pour les Bleus.

Championne d'Europe en titre, l'équipe du pays du Galles compte dans ses rangs le meilleur joueur du monde de l'année 2008. Rien que ça. Et pas de chance pour le quinze de France, il sera présent sur la pelouse de Saint-Denis ce vendredi soir. Une cheville récalcitrante, qui l'a privé du choc face à l'Angleterre, a décidé de laisser tranquille Shane Williams.

Aussi rapide que Bolt

Shane Williams, c'est une aiguille qui trouve toujours comment se sortir d'une botte de foin. Dans son couloir des cinq mètres, il cherche les centimètres libres pour faire parler ses appuis courts, souvenirs de sa formation de gymnaste, et sa vitesse de pointe : "Je vaux 4,66 secondes aux quarantes mètres." Pour comparaison, c'est le même temps que le sprinter jamaïcan Usain Bolt sur cette distance. Pour un joueur de rugby qui fête ses 32 ans ce jeudi, malgré son poids plume et son éternelle bouille de junior, ce chrono est ahurissant. Graham Henry, l'ancien sélectionneur du quinze du Poireau aujourd'hui à la tête des Blacks, qui l'avait écarté au début des années 2000 en raison d'un gabarit jugé non conforme aux normes internationales, ne se vante pas de cette décision hâtive.

Pour autant, le recordman d'essais inscrit avec la sélection galloise (45 en 62 sélections) n'a jamais vraiment crevé l'écran face à la France : "Je n'ai marqué qu'un seul essai face aux Bleus au cours de ma carrière." Un maigre bilan comptable mais Shane Williams sait se consoler : "C'est l'essai du Grand Chelem 2008. Je le considère donc comme le plus beau de ma carrière."

Williams reste prudent

Il retrouve donc le quinze de France avec une certaine envie et avec le sentiment que le pays de Galles peut réaliser un deuxième Grand Chelem consécutif en cas de succès à Saint-Denis. "Nous ne sommes pas favoris", temporise pourtant l'ailier de la province des Ospreys malgré deux premières rencontres très convaincantes, "Seuls les Blacks et les Boks sont favoris quand ils affrontent la France à Paris... Les Français ne sont jamais aussi forts que lorsqu'ils sont dos au mur." Et aujourd'hui, peu de monde dans l'hexagone accorde une chance au quinze de Marc Lièvremont. C'est justement ce qui inquiète Shane Williams et le pays de Galles.

Retrouvez ce vendredi dans Midi Olympique un entretien exclusif de Shane Williams.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?