Vite la suite !

Le "french flair" est de retour. C'est ce que croit savoir un grand nombre de plumes ayant assisté à la première sortie du XV de France version Marc Lièvremont. L'expectative était de mise avant cette première joute dans laquelle devaient prendre place jeunesse et audace. Après la période que l'on sait lors de laquelle les "schémas frileux" (Le Figaro) étaient de mise, "la chance a souri aux audacieux", selon les propres termes du nouvel entraîneur tricolore rapporté par Midi Olympique .

Le bi-hebdo du rugby tient en premier lieu à souligner "les promesses de l'aube" avant de se garder, "au seul regard de la faiblesse écossaise, de l'euphorie où pourrait nous conduire ce premier match de l'ère Lièvremont."

Mais Le Figaro veut croire fermement dans le renouveau proposé par le XV de France : "C'était donc possible. De renoncer aux schémas frileux pour préférer la liberté. D'attaquer plutôt que de miser sur la faute adverse. de tenter plutôt que de contrer. Pour tout cela, pour l'idée que l'on se fait du rugby, pour le pied de nez à la face de tous ces entraîneurs fossoyeurs du plaisir, un grand merci à Marc Lièvremont, Emile Ntamack, Didier Retière et tous leurs épatants Bleus". Sur "les ailes du plaisir", comme se réjouit encore Midi Olympique, "ces Bleus ont fait plaisir à voir et leur credo affiché de rebâtir en s'appuyant sur le jeu à la française a sans doute ravi tous les amateurs de rugby," pour France Soir qui annonce avec fracas le grand retour du "french flair".

Enthousiasme

Très joliment, Libération titre "Novices et vertus" pour souligner l'enthousiasme du XV tricolore légèrement entaché logiquement de petites erreurs. Car oui, "l'audace a payé", affirme encore La Dépêche du Midi. Un culot symbolisé par le premier essai "toulousain" (un-deux Clerc-Heymans) et le second "clermontois" (pénalité vite jouée de Jacquet pour Malzieu). Loin du "Demolition Day d'il y a dix ans (la France avait battu l'Ecosse chez elle 51 à 16)," ( Libération), lors duquel Marc Lièvremont, désormais entraîneur donc, avait inscrit un essai. Le XV de France a fait plein de jolies promesses aux amoureux du rugby. Mais en soulignant la faiblesse de l'adversaire, le public et la presse ne font qu'une chose, réclamer vite la suite du repas. Le prochain adversaire est annoncé plus consistant. Même s'il a éprouvé de grandes difficultés devant l'Italie, le XV du Trèfle doit être l'occasion de confirmer en attendant le plat de résistance, dans trois semaines, avec la venue au Stade de France du XV de la Rose que le "french flair" est bel et bien de retour...