Elissalde: "Trop sûrs de nous"

Par Rugbyrama
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Jean-Baptiste Elissalde explique que si le XV de France s'est fait peur face à l'Irlande samedi, c'est qu'il s'est vu trop beau à 26-6... Le demi de mêlée, satisfait des 50 premières minutes, estime qu'il faut travailler un peu plus le jeu sans ballon dés

Quel est votre sentiment après cette victoire sur l'Irlande?

Jean-Baptiste Elissalde: On a fait 50 bonnes minutes et après... L'essai de Cédric (Heymans), le quatrième, nous a mis dans un état de faiblesse alors qu'il aurait dû nous permettre de finir le match avec plus d'oxygène. On n'arrivait plus à contester les ballons, ni au sol, ni en touche. Il y a eu des groupés-pénétrants qui nous ont fait mal aux jambes et au mental. Notre mêlée a souffert aussi alors que les Irlandais n'ont rien lâché. On n'a pas encore appris à se séparer du ballon de manière intelligente.

Vous manquez encore de repères?

JBE: Oui, ça reste à travailler. On a beaucoup insisté sur l'utilisation du ballon, pas encore sur le jeu sanslui, notamment quand on le rend dans le jeu au pied. On l'a rendu trop facile à récupérer pour eux. C'est un point à revoir... Mais il y a eu beaucoup de choses positives malgré tout comme ces premières 50 minutes de haut niveau. Il faut se servir de cette dernière demi-heure car il y a encore du boulot.

Avez-vous la sensation que le coaching vous a fragilisé?

JBE: Non, je ne pense pas que ce soit ça. C'est surtout mentalement où on s'est cru arrivés à 26-6. On s'est senti très sûrs de nous, trop sûrs de nous même. Il faut toujours avoir peur dans ces matchs-là, même avec 25 points d'écart. Ce n'est pas assez face aux Irlandais. Il fallait mieux gérer et continuer à imposer du rythme. On s'est recroquevillés sur nous-mêmes et ils nous ont sentis fébriles.

Pourtant, la première période aurait dû vous mettre en confiance...

JBE: C'était le cas mais on en a perdu beaucoup en seconde. C'est pour ça que mon sentiment est mitigé. Il faut analyser cette rencontre de façon professionnelle. Se dire que 50 bonnes minutes, ça ne suffit pas sans pour autant focaliser sur les 30 qui n'ont pas été. Il ne faut pas se mettre la tête au fond du seau pour ça.

Et individuellement, vous êtes en confiance en ce moment?

JBE: Oui, ça va même si un mec comme moi qui manque des tirs au but peut commencer à douter. Ca m'est déjà arrivé mais là, rater deux fois suite après l'Ecosse) une pénalité à 30m face aux poteaux, c'est trop. En revanche, j'imagine que ce n'est pas le cas de Vincent Clerc qui est vraiment en forme. Il profite du bon boulot de tout le monde, de Cédric Heymans notamment, de David Skrela... J'espère pour lui et pour nous que ça va durer.

Sur le premier essai, vous lui offrez d'ailleurs un caviar avec ce coup de pied...

JBE: Oui, j'ai vu que le fond du terrain à gauche était dégarni. Il était en face d'un homme casqué et en général quand ils sont casqués, ils jouent devant... Je savais qu'à la course, il arriverait premier, donc je n'avais plus qu'à bien doser mon coup de pied et espérer que le rebond lui soit favorable. C'était le cas. Mais ce n'était ni travaillé à la vidéo, ni à l'instinct. J'ai vu l'espace libre, c'est tout.

On vous a senti contrarié lors de votre sortie du terrain...

JBE: C'était prévu que je fasse une heure seulement. J'aurais préféré pour Morgan que ça se passe mieux et que l'on reste à 26-6, et même plus, pour qu'il ait un travail plus simplifié... Il a besoin de temps de jeu. Mais non, je n'étais pas contrarié.

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