Lièvremont : "Presque inespéré"

Par Rugbyrama
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Le nouvel entraîneur tricolore Marc Lièvremont reconnaît que ce brillant succès en Ecosse (6-27) est presque inespéré après seulement cinq jours de travail en commun. L'état d'esprit des joueurs a été l'élément moteur selon lui.

Quelle est votre première réaction après cette victoire ?

Marc LIEVREMONT : Je suis ravi par l'état d'esprit. Il y a eu du jeu mais aussi du combat dans le bon sens du terme. Il était très difficile de travailler en seulement une semaine donc nous nous sommes surtout concentrés sur l'état d'esprit et je suis ravi de ce qu'on a vu aujourd'hui. Les garçons se sont beaucoup encouragés, notamment en défense où ils n'ont jamais lâché.

Pensiez-vous pouvoir gagner aussi largement ?

M. L. : Gagner 27 à 6, on peut dire que c'est inespéré ! Nous avons de la chance sur certains essais mais la chance sourit aux audacieux... Je veux retenir la maîtrise des joueurs. Ils ont perdu très peu de ballons et ils ont su imposer leur rythme aux Ecossais. Ce n'est jamais évident car cette équipe réussit très bien ses entames de match. Je suis agréablement surpris sur le plan stratégique.

La mêlée a souffert en première période, étiez-vous inquiet ?

M. L. : Non, je n'étais pas inquiet. Même si la mêlée a souffert, elle n'a jamais vraiment pris l'eau. On perd un ballon en mêlée mais aussi en touche. Les dysfonctionements en conquête sont normaux car nous avons eu peu de temps pour travailler. Les remplaçants ont aussi joué un rôle essentiel. Je suis satisfait de nos performances en conquête car nous n'avons fait qu'une séance de mêlée et trois fois 20 minutes de touche cette semaine...

Est-ce que les joueurs avaient comme consigne de ne pas jouer au pied ?

M. L. : Nous leur avions simplement dit d'avoir de l'ambition, de faire du jeu, et je suis comblé, même si beaucoup de choses n'ont pas fonctionné. Je répète que nous avions l'image d'une équipe d'Ecosse qui rentre fort dans ses matchs. On ne voulait pas que ça arrive alors la consigne était de ne pas rendre les ballons et donc de les remonter à la main.

Que vous apporte cette victoire ? On vous a senti très soulagé sur le premier essai.

M. L. : De la confiance essentiellement mais nous devons être très modestes. En seulement quelques jours de travail ensemble, nous devons surtout remercier les entraîneurs de club car ce groupe est de grande qualité. Il a les moyens de jouer toutes les formes de jeu. Il faut que les joueurs s'en persuadent et nous avons été rassurés dès l'entame du match.

Sur ce premier essai vous étiez très souriant alors que lors du coup de sifflet final vous n'avez pas montré grand chose. Pourquoi ? Est-ce que vous vous êtes dit que les joueurs avaient compris votre message en voyant cet essai ?

M. L. : Le premier essai, je l'ai trouvé magnifique. Je suis tout d'abord un passionné de ce sport. Après, je n'ai pas l'habitude d'être trop exubérant... Je savais que ce jeu pouvait fonctionner et les joueurs se sont régalés dès les premières intentions de jeu. Il fallait du courage avec si peu de travail en commun.

Qu'allez vous travailler cette semaine, quels vont être les mots d'ordres ?

M. L. : On va leur dire de continuer à se régaler. Nous n'allons pas les brider mais pour l'instant nous ne sommes allés qu'à l'essentiel. Nous allons donc poursuivre notre travail. Aujourd'hui, il y a eu quantité de mauvais choix mais l'essentiel, même s'ils ne sont pas bons, est que tous les joueurs les ont joués à fond.

Vous ne vouliez pas changer votre équipe entre les deux premiers matchs. Avec une victoire, c'est plus facile...

M. L. : J'ai dit : "l'idéal c'est qu'on ne change pas". Il y aura peut-être des nouveaux pour le match face à l'Irlande même si je me vois mal renvoyer dix joueurs chez eux demain soir.

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