Lièvremont: "Plus de stabilité"

Par Rugbyrama
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Pour la finale du Tournoi des 6 Nations face au pays de Galles, Marc Lièvremont a rappelé beaucoup de cadres (Clerc, Traille, Elissalde, Dusautoir). Le sélectionneur français aligne néanmoins son cinq de devant habituel pour conserver de la stabilité.

Marc Lièvremont, comment avez-vous abordé cette finale du tournoi pour composer votre équipe?

Marc Lièvremont: Nous avions décidé avant le match contre l'Italie de revoir certains joueurs qui étaient sortis du groupe comme Dusautoir, Clerc ou Elissalde. Au vu de ce qu'ils avaient produit depuis le début du Tournoi, c'était légitime qu'ils reviennent pour ce dernier match. Après, sur l'équipe en elle-même, on souhaitait simplement composer ce qui était à nos yeux la meilleure équipe possible pour gagner ce match à Cardiff.

La conquête a connu des difficultés face à l'Italie. Pourtant, vous conservez le même cinq de devant. Pour quelles raisons?

M.L: Il pouvait y avoir débat, mais au talonnage par exemple, Dimitri Szarzewski a été le fer de lance de notre pack avec Lionel Nallet depuis le début du tournoi. C'est justement parce qu'il y a du flottement que nous avons souhaité avoir plus de stabilité à ce niveau-là. C'est aussi pour cette raison que nous avons reconduit Jérôme Thion plutôt qu' Arnaud Mela, même si on attend encore plus de Jérôme.

L'autre petite surprise, c'est la non titularisation d'ElvisVermeulen au poste de numéro 8...

M.L: Là aussi, il y a eu discussion. On a privilégié la grosse activité de Fulgence Ouedraogo. C'est un troisième ligne de rupture omniprésent dans le soutien, offensif et défensif, c'est lui qui assure le liant de notre jeu. La qualité de l'alignement gallois a également pesé au détriment, c'est vrai, d'un peu de puissance. Toutefois, si on a manqué de densité sur les mêlées et les mauls, dans le jeu on a toujours trouvé les solutions pour basculer les défenses adverses mais on compte aussi sur la puissance d'Elvis en cours de match.

Comment faut-il jouer ces Gallois? Faut-il les attendre pour les contrer ou au contraire, chercher à les mettre d'emblée sous pression?

M.L: Il est hors de question de leur laisser le ballon, d'abord parce que ce n'est pas notre état d'esprit. On veut toujours avoir l'initiative même si on ne l'a pas toujours bien fait, mais c'est avec ces interntions-là qu'on va aborder ce match. Evidemment, il faudra bien défendre pour récupérer le ballon mais les laisser courir dans un stade chauffé à blanc, ce serait aller à notre perte. Ceci dit, nous avons été plutôt bons dans les ballons de récupération depuis le début du tournoi, donc nous pouvons espérer être efficace à nouveau dans ce secteur.

L'ambiance du Millenium Stadium risque-t-elle de peser?

M.L: On en a déjà parlé aux joueurs. Autant il est extraordinaire de jouer devant un public acquis à votre cause, autant il peut aussi être super de jouer dans un stade hostile. C'est un challenge extrêmement excitant à relever, quelque chose de formidable se prépare.

Pensez-vous vraiment à la victoire finale dans le tournoi?

M.L: L'idée, c'est d'abord de rivaliser avec ces Gallois, ensuite de poser notre rugby pour les battre, et ensuite, accessoirement, de penser à ces 20 points d'écart. Pour l'instant, c'est un luxe d'y penser. On peut regretter de ne pas avoir fait le travail avant, de ne pas avoir marqué deux ou trois essais de plus sur nos quatre premiers matches pour pouvoir jouer le gain du tournoi sans avoir un déficit de 20 points à remonter. C'est comme ça.

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