L'Angleterre rechute

Par Rugbyrama
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L'embellie de Saint-Denis a fait long feu. Décevant, le XV de la Rose a subi sa 2e défaite dans le Tournoi 2008 en chutant en Ecosse (15-9).

Dominé par le XV de France (6-27) avant d'être balayé successivement par le Pays de Galles (30-15) puis l'Irlande (34-13), le XV du Chardon abordait cette quatrième journée du Tournoi des VI Nations avec beaucoup d'inquiétudes et peu de certitudes dans le jeu. Et ce n'est pas la réception de l'Angleterre, finaliste du dernier mondial, qui pouvait rassurer les supporters écossais à Murrayfield. Relancés depuis leur nette victoire au Stade de France, les hommes de Brian Ashton pouvaient quant à eux toujours postuler pour la victoire finale en cas de victoire à Edimbourg et le match nous promettait une sacrée opposition de style entre la puissance et la maîtrise anglaise face à la vitesse et la vaillance écossaise.

Les premières minutes de jeu confirmaient d'ailleurs rapidement la donne, le XV de la Rose cherchant systématiquement à imposer sa densité physique alors que les Ecossais tentaient de déplacer le jeu malgré des conditions climatiques difficiles. Si l'Angleterre prenait un léger ascendant à l'impact, c'est bien le XV du Chardon qui sortait le premier ses griffes et Chris Paterson ne se faisait pas prier pour sanctionner l'indiscipline anglaise (3-0, 8e).

Il fallait ensuite attendre 20 minutes pour voir la réaction anglaise. Emmené par un Simon Shaw des grands jours, les avants anglais tentaient bien d'enfoncer leurs vis-à-vis, en vain, et Jonny Wilkinson remettait les compteurs à zéro (3-3, 26e). Cette première pénalité permet d'ailleurs à l'ouvreur anglais de rentrer définitivement dans l'histoire du rugby en devenant le meilleur réalisateur en match international avec 1093 points (il dépasse Neil Jenkins et ses 1092 points). Mais ce record est bien la seule éclaircie au sein d'un jeu anglais morne et insipide. Par deux fois, Paterson profitait d'ailleurs de l'indiscipline anglaise pour scorer au tableau d'affichage (9-3, 40e).

Le Chardon étouffe la Rose

Remontées par Brian Ashton dans les vestiaires, les troupes de sa majesté regagnaient la pelouse avec ambition mais le scénario du match ne changeait pourtant pas d'un iota. L'Angleterre multipliait les temps de jeu, en vain, devant une défense agressive et organisée. Maladroit dans l'animation du jeu à l'image d'un jeu au pied désastreux, le XV de la Rose multipliait les approximations sans trouver la moindre ouverture dans la muraille écossaise. Si Paterson (41e) puis Parks (46e) concrétisaient logiquement la détermination des leurs, Jonny Wilkinson leur répondait dans la foulée en transformant les rares occasions anglaises (15-9, 48e, 52e). Mais les minutes s'égrénaient et l'Angleterre s'échouait petit à petit. Incapable de sortir de son propre camp et de porter le danger dans la défense écossaise, les coéquipiers de Phil Vickery tentaient sans succès face à des Ecossais de plus en plus solidaires.

Incapables d'enchaîner les temps de jeu pour mettre en difficulté la défense du Chardon, les hommes de Brian Ashton ont livré à Murrayfield une prestation bien triste et avec deux défaites dans le Tournoi, l'Angleterre a d'ores et déjà perdu tout espoir de victoire finale. Assuré d'esquiver la Cuillère de Bois (destiné à l'équipe qui a perdu tous ses matchs), le XV du Chardon a démontré une solidarité et une abnégation à toute épreuve au plus grand bonheur de Franck Hadden. Reste maintenant à confirmer face à l'Italie lors de la dernière journée pour éviter le bonnet d'âne du Tournoi.

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