Hadden s'interroge

Difficile de préparer un match international quand on ne connaît pas l'adversaire. Les Ecossais sont donc partagés entre optimisme et crainte. Optimistes car ils ne pensent pas qu'une formation autant remaniée puisse rivaliser et des craintes par la méconnaissance de ces nouveaux joueurs titularisés par Marc Lièvremont. Les titularisations de François Trinh-Duc à l'ouverture et de Julien Brugnaut au poste de pilier droit ne sont pas passées inaperçues, sans même parler de Malzieu, Mela et Parra. "Les Français ne savent pas eux-mêmes comment ils vont jouer alors comment voulez que je sache comment ils vont jouer ?," s'interrogeait le sélectionneur Franck Hadden.

Le Chardon confiant

Les Ecossais se sont donc préoccupés de leur préparation jugeant que ce quinze de France, emmené par des nouveaux entraîneurs et composé de quatre débutants, sera en "grand danger" cet après-midi à Murrayfield. Ils répètent que les Français sont dans une année de transition puisque seulement six demi-finalistes du dernier Mondial seront présents aujourd'hui (Heymans, Traille, Marty, Clerc, Elissalde et Dusautoir). Ils n'oublient pas non plus que Jacquet et Ouedraogo ne comptent que trois sélections à eux deux.

Les Bleus ne font donc pas peur aux Ecossais. Si Hadden s'interroge sur la capacité de François Trinh-Duc à gérer un match de niveau international et notamment si les conditions climatiques ne sont pas faciles, les Ecossais préférent se préocupper de la composition de leur formation. Toute la question est de savoir si l'ouvreur Dan Parks peut faire aussi bien dans ses tirs au but que Paterson lors de la Coupe du monde. Le buteur écossais, aujourd'hui relégué sur le banc, avait réalisé un incroyable 100%. Pour le reste, ils ne voient pas comment le quinze du Chardon pourrait s'incliner face à une équipe "expérimentale".