Méla: "Faire parler d’Albi"

Vous avez vécu une grosse journée après l"annonce du groupe France ?

Arnaud MELA : Pendant l'entraînement de l'après-midi, j'avais éteint mon portable… que j'ai retrouvé saturé. Oui après l'annonce du groupe France, cela a été une sacrée journée.

Etes-vous surpris ?

A. M. : Complètement. Vu le nombre de joueurs de talent qui postulent en deuxième ligne. Beaucoup de gens parlaient de moi ces derniers temps, mais je ne pensais vraiment pas être pris. C'est vraiment une très agréable surprise. Et je suis évidemment très content.

Comment avez-vous appris votre sélection ?

A. M. : En sortant de la séance de musculation avec deux ou trois coéquipiers, j'ai été accueilli par tout le reste du groupe qui m'applaudissait… J'ai compris alors que c'était pour moi, mais je les remercie encore car c'est vraiment grâce à eux que j'ai été pris.

Avez-vous ouvert une bouteille ?

A. M. : Non, il faut rester sérieux ! Nous jouons avec Albi un match très important samedi à Brive pour le compte du Top 14. J'aurai besoin de toutes mes capacités pour ce match.

En rêviez-vous au moins ?

A. M. : Tout le monde dit en général que c'est un rêve pour eux que de revêtir le maillot bleu, mais personnellement, je n'y pensais même pas. C'est grâce aux résultats du club que j'en suis là et puis j'espère que je ne serai pas le seul Albigeois à connaître cette joie car d'autres le méritent aussi. Marc Lièvremont est l'un des tout premiers entraîneurs à prendre des joueurs dans des petits clubs. C'est motivant pour tous les joueurs de rugby.

Avez-vous eu des contacts avec les sélectionneurs ?

A. M. : Je sais qu'Eric Béchu était en contact avec eux, mais il ne m'a strictement rien dit. Il me conseillait juste de continuer à être sérieux. Non, je le répète, c'est une vraie surprise.

Vous serez désormais après le match face à l'Ecosse l'international Arnaud Méla. Avez-vous conscience de ce changement de statut ?

A. M. : Oui, j'en ai conscience. Je ferai de mon mieux pour rester là le plus longtemps possible. Même si je dispose de peu de temps de jeu.

Vous êtes le premier Albigeois retenu depuis Bernard Momméjat (22 sélections entre 1958 et 1963). Pour vous, c'est une entrée directe dans l'histoire du club ?

A. M. : Oui, c'est sûr. Mais surtout, cela permet de parler du club, de la ville d'Albi. Pour les gens, le rugby dans le Tarn, c'est Castres… Mardi soir, il y avait vraiment eu beaucoup de monde à l'entraînement. Les gens sont fiers d'être Albigeois et d'avoir l'un des leurs dans l'équipe de France.