Eviter la précipitation

Avec très peu de temps pour préparer le match en Ecosse, on pouvait s'attendre à un début en fanfare. Un prise de contact hystérique avec des heures passées devant la vidéo avant de partir au pas de course sur le terrain pour répéter sans relâche les combinaisons étudiées précédemment. Mais l'équipe de France a changé. L'ère Laporte est bel et bien terminée et les veilles habitudes sont définitivement enterrées.

Pour sa première séance d'entraînement, Marc Lièvremont n'a ni haussé le ton ni donné dans le "bien, bien" à outrance. Il est resté impassible le long de la ligne de touche, échangeant quelques mots avec David Ellis, puis avec Jean-Claude Skrela. Le sélectionneur a laissé le soin à ses adjoints de diriger le premier entraînement. Emile Ntamack et Didier Retière étaient donc au centre du terrain pour mettre en place les différents ateliers.

Dans une ambiance studieuse, les vingt-deux joueurs se sont vite répartis en deux équipes de onze pour finir la séance par une opposition très raisonnée. Le but étant de travailler le jeu de mouvement ainsi que les soutiens au porteur de balle. Des choses simples car les Français ne peuvent pas s'attarder sur des schémas compliqués. Apprendre à se connaître et à se comprendre sur le terrain restent les priorités d'un staff qui ne veut pas noyer les joueurs dans un surplus d'informations.

Les doivent encore trouvé une certaine cohésion en mêlée et des repères en touche. Il ne reste plus que quatre séances aux tricolores pour mettre en place leur conquête. Ce matin, dans le froid sec de Marcoussis, ils sont arrivés à l'entraînement légèrement en retard sur l'heure prévue et sans le pilier toulousain Jean-Baptiste Poux, laissé au repos.