David, la vie de benjamin

Il ne bat pas le record de Claude Dourthe, plus jeune international français à 17 ans et 11 mois et il est même plus vieux de sept mois que Morgan Parra, son coéquipier de Bourgoin. Yann David, qui fêtera ses 20 ans le 15 avril prochain, reste malgré tout le plus jeune des 22 tricolores sélectionnés dans le groupe pour affronter l'Italie dimanche. A Marcoussis, le centre a vécu sa première conférence de presse mardi. Taille? "1m83". Poids ? "105 kg, 106 quand je vais au McDo !"... Wallis-et-Futuna, d'où est originaire sa mère, ses débuts dans le rugby, les questions fusent... Heureusement pour lui, Morgan l'avait "prévenu" . Et puis il n'a "rien à cacher".

De plus, Yann David connaît le centre de Marcoussis pour l'avoir fréquenté avec le pôle Espoirs. "Le lieu ne m'est pas inconnu. Ce qui change, c'est la médiatisation, les structures de travail, la façon dont on s'occupe des joueurs", explique-t-il. Les joueurs justement. Le Berjallien les regarde encore avec les yeux d'un gamin, pas avec ceux d'un coéquipier. "Ça fait bizarre d'être à côté de Yannick Jauzion, ce n'est quand même pas n'importe qui ! Jouer avec lui et les autres, c'est vraiment un honneur et j'espère être à la hauteur pour ne décevoir personne dimanche au Stade de France".

"Le staff est rassurant"

En revanche, l'enceinte dionysienne l'intrigue. La Marseillaise, les 80 000 personnes, l'ambiance, Yann David ne sait pas trop comment il va réagir à ce nouveau contexte. De la peur? "Non, car je ne suis pas du genre à me prendre la tête ou à me mettre la pression. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça va me déstabiliser mais il y aura forcément un effet de surprise. Jouer dans un tel stade devant autant de monde, je n'ai pas l'habitude, ça va me faire bizarre". Au pire, il pourra chercher du regard ses parents qui feront le déplacement pour l'occasion. De quoi apaiser le gamin.

En attendant de savoir s'il connaitra sa première sélection, Yann David tente de se faire une place au sein du groupe où Julien Bonnaire et Lionel Nallet, anciens joueurs du CSBJ, étaient les seules têtes connues avant qu'il ne prenne le train avec les Toulousains, après la rencontre de samedi, où il marqué. "J'apprends aussi à faire connaissance avec Julien Malzieu qui partage ma chambre, ajoute-t-il. Mais tout le monde est sympa et ouvert. On parle beaucoup entre nous. Quant au staff, il est très proche des joueurs, c'est rassurant". Comme quoi, l'intégration dans cette équipe de France, se fait aisément. Benjamin ou pas.