Champions Cup - Matéo Garcia (Bordeaux-Bègles) : "Nous avions un public chaud patate derrière nous !"

Publié le Mis à jour
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Le demi d’ouverture de l’UBB a réussi une performance de premier choix face aux Saracens, l’une de ses meilleures depuis son arrivée à Bordeaux. Il nous explique les ressorts de ces 80 minutes presque parfaites.

Quels sont vos premiers sentiments après cette victoire où vous avez montré votre meilleur rugby ?

D’abord, c’est une victoire collective. Mais à titre personnel, je suis heureux, c’est sûr. Ce soir, tout nous a réussis, autant sportivement que vis-à-vis du public. Nous avions vraiment un public chaud patate derrière nous.

Vous avez marqué deux essais, pouvez-vous nous les raconter ?

Sur le premier, Romain Buros a fait un gros travail, il a éliminé plusieurs défenseurs, et moi derrière, je n’ai eu qu’à me saisir du ballon au soutien, l’essai était en grande partie pour Romain. Sur le second, j’ai bénéficié d’un exploit personnel de Tevita Tatafu qui m’a remis le ballon. Je n’ai eu qu’à aplatir avec une part de chance.

L'Union Bordeaux-Bègles a largement surclassé les Saracens, notamment lors du second acte. En l'absence de Matthieu Jalibert, le jeune Matéo Garcia a été élu homme du match après un doublé inscrit et un match plein !

Le résumé > https://t.co/RZRzUzGBuH pic.twitter.com/rgQ5B0SgeO

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 6, 2024

Votre premier essai est arrivé après cinq essais refusés à l’UBB, du jamais vu, ça a dû être dur à vivre, non ?

Oui, nous avions un sentiment de frustration, j’ai eu l’impression que cet essai libérateur nous a complètement lancés. Mais nous avons gagné car nous avons réussi une énorme performance collective mais on ne va pas s’enflammer non plus puisqu’une autre échéance arrive, un quart contre les Harlequins.

Votre entraîneur dans la semaine a dit que vous seriez bien épaulé par Maxime Lucu….

Vous savez, quand on a la ligne du XV de France autour de soi, c’est plus facile. Mais il est sûr qu’avec Max, on échange beaucoup, aussi bien dans la semaine que sur le terrain. Et puis, nous sommes tous les deux du Pays Basque, ça crée des liens.

Dès que je suis arrivé à l’UBB, il est venu vers moi, nous avons bien accroché. Il me donne des conseils aussi bien dans la vie que dans la vie de tous les jours.

Au-delà de vos deux essais, on se souvient d’une passe intérieure pour Damian Penaud qui aboutit au premier essai de Nicolas Depoortère. Était-ce de l’improvisation où était-ce imprévu ?

Oui, on avait travaillé ça dans la semaine, on avait vu que ça pouvait marcher face à cette défense.

Mais tout de même, ce genre d’attaque en première main après mêlée, ce n’est pas facile à réussir…

Il faut y voir l’influence irlandaise, et l’apport de Noël McNamara qui nous inculque cette précision et cette analyse de la ligne adverse.

Mark McCall, l’entraîneur des Saracens a dit qu’il avait trouvé l’UBB très bonne sur les ballons de récupération. Êtes-vous d’accord ?

Oui, nous travaillons ça avec des exercices spécifiques, dits de « ball in play ». On  nous envoie des ballons de partout. C’est devenu une force chez nous.

Aviez-vous la pression avant de commencer un match à élimination directe ?

Oui, une pression positive. Quand on vous annonce ça, on est d’abord content. Ensuite, je savais qu’il fallait bien faire les choses.

Aviez vous le souvenir d’un match aussi abouti dans votre carrière ?

Disons qu’il est dans le top 3.

Il y eut aussi ce coup de pied énorme en fin de rencontre qui a offert une touche décisive à l’UBB, était-il demandé ?

Non, il y a des choses qui se font à l’instinct, j’ai bien senti le ballon, je l’ai bien pris, mais en plus, le vent soufflait en notre faveur et, derrière, on marque par Nicolas Depoortère.

Que retenez-vous de la période du tournoi où, en l’absence de Matthieu Jalibert, vous avez été titularisé à l’ouverture de l’UBB ?

De l’expérience, évidemment, nous nous sommes retrouvés dans le dur, car le club avait aussi beaucoup de blessés, il a fallu faire face, et je crois que j’en suis sorti grandi. Il y a eu des moments difficiles et peut-être que le match d’aujourd’hui en est issu. Le plus dur fut de prendre la pression évidemment. Mais à ce poste, elle est inévitable. Alors, si on a vécu des matchs compliqués, on a vécu aussi des moments agréables comme cette victoire à Toulon, une sensation exceptionnelle. Dans le rugby professionnel, c’est comme ça, il y a des hauts et des bas.

Maxime Lucu a dit dans la semaine que vous étiez plutôt gestionnaire. Mais ça doit vous démanger de tenter des trucs, non ?

Vous voulez me parler du petit coup de pied par-dessus que j’ai tenté, c’est ça ? En fait, c’est mon jeu. Je viens de Bayonne où je pratiquais surtout un rugby d’instinct, en arrivant ici, on m’a un peu cadré et on m’a appris le côté gestionnaire du numéro 10. Mais de temps en temps, ça me reprend. Mais je me fais vite calmer.

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Les commentaires (1)
Ebola64 Il y a 22 jours Le 07/04/2024 à 11:51

Bon les Saracens surcôtés au possible, même Oyo les auraient battus.