"C'étaient des racistes, des suprémacistes", le témoignage de la mère d'Aramburu, rugbyman assassiné à Paris
Les proches de Federico Martin Aramburu, ancien international argentin assassiné en mars 2022 dans les rues de Paris, ont accepté de prendre la parole. Cécilia, la mère, livre un témoignage poignant et évoque les principaux suspects de la mort de son fils, qu'elle qualifie de "racistes et suprémacistes".
Federico Martin Aramburu était un international argentin passé par le Biarritz olympique, club où il a rencontré son ami Shaun Hegarty. En mars 2022, alors que les deux anciens rugbymen passent la soirée ensemble dans un bar, Federico Martin Aramburu perd la vie après une violente bagarre et des coups de feu. Les principaux suspects identifiés sont Loïk Le Priol et Romain Bouvier. Deux ans après la mort de celui que l'on surnommait "Fede", Shaun Hegarty, revient sur le déroulé de cette soirée : "À partir du moment où il y a eu les premiers tirs, mon cerveau s'est bloqué. Je vois ce qu'il se passe mais je suis en mode ralenti. Je suis là sans être vraiment là. C'est quand Le Priol tire à nouveau sur Federico que je reprends conscience de toute la gravité de la scène. Je me dis juste que c'est un cauchemar, presque je lui dis :" viens on va à l'hôtel, on rentre". C'est irréel.", explique l'ancien trois-quarts centre dans un documentaire de France TV Sport.
Ils avaient déjà été arrêtés et ils auraient dû être mieux surveillés
La mère de Federico Martin Aramburu s'exprime en suivant : "La haine, on la laisse à ceux qui haïssent. Je ne souhaite à aucun parent de vivre ce qu'on a vécu. Pas même aux parents de ceux qui ont tiré sur Fede."
"Je ne souhaite à aucun parent de vivre ce qu'on a vécu"
— francetvsport (@francetvsport) March 14, 2024
Il y a deux ans, Federico Aramburu était tué à l'issue d'une bagarre contre deux militants d'ultradroite. Pour la 1ère fois, ses proches témoignent ? pic.twitter.com/CCZ9hnWzNZ
Dans les travées du cimetière, Cécilia reprend : "Ce n'étaient pas des petits rigolos. ce n'étaient pas des types bourrés dans une embrouille de bar. C'étaient des racistes, des suprémacistes. Ils étaient fichés S. Ils n'avaient pas le droit d'être ensemble à Paris. Ni de porter des armes. Ils avaient déjà été arrêtés et ils auraient dû être mieux surveillés. Tout ce que j'espère c'est que "Fede" ne soit pas mort en vain". Hantés par ce drame, la famille et les proches d'Aramburu sont toujours dans l'attente du procès qui devrait se dérouler d'ici la fin de l'année. À ce jour, l'enquête est encore en cours.
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