Champions Cup - Le Racing 92 s'incline à Bath en fin de rencontre et se complique la tâche pour une qualification

Venu en France pour permettre au Racing 92 de décrocher une première étoile, Stuart Lancaster a mis sa patte en Top 14, mais il n'arrive pas à conquérir la Champions Cup. Face à Bath, les Franciliens ont concédé un troisième revers de rang (29-25). Dans un scénario fou, ils ont cédé en fin de match face à la furia anglaise symbolisée par Barbeary en encaissant trois essais transformés en vingt minutes. Au classement, dans la poule 2, le Racing 92 (5e, 3 points) n'a plus son destin en main. Pour se qualifier, la bande à Fickou devra battre Cardiff et compter sur une défaite de l'Ulster aux Harlequins lors de la dernière journée. 

Le Racing 92 n'a pas su bien gérer la fin de partie

Confiant après un premier acte de bonne facture (8-10, 41e), et un retour des vestiaires canon grâce aux essais de Kamikamica sur une superbe diagonale au pied de Gibert et d'Arundell en contre-attaque, le Racing 92 a bien cru avoir fait le plus dur (8-22, 52e). Mais, chez les grands, il ne faut pas avoir vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. 

En extrême difficulté en mêlée fermée (5 fautes) et globalement trop indiscipliné (13 pénalités concédées), le Racing 92 a fini la rencontre sous pression. Le réveil de Bath a été permis grâce à la puissance de Barbeary ! Au four et au moulin, le troisième ligne, qui a été expulsé en fin de partie pour deux avertissements, a symbolisé la puissance anglaise avec une réalisation en force (15-22, 61e). Le début du cauchemar pour les visiteurs. 

Trois minutes plus tard, sur une combinaison bien sentie à la suite d'une mêlée, le renversement entrepris par Spencer a été payant. En bout d'aile, Joe Cokanasiga a été propulsé dans l'en-but sur un deux contre un bien joué par Redpath (22-22, 63e). Souvenez-vous de ce dernier nom, car il a causé le tourni à l'arrière-garde francilienne. Si Le Garrec a stoppé l'hémorragie (22-25, 68e), les spectateurs du Recreation Ground n'étaient pas au bout de leur surprise. 

Dans le money time, sur une merveilleuse passe à l'intérieur de Redpath, Lawrence a échappé à la défense sur trente mètres avant d'offrir l'essai de la victoire à Muir (29-25, 73e). Malgré un dernier maul à cinq mètres de l'en-but anglais, les Ciel et Blanc, bien qu'en supériorité numérique, n'ont jamais été en mesure de relevr la tête. 

Et pourtant, le Garrec a montré son meilleur visage

Pourtant, les coéquipiers de Woki ont fait le nécessaire dans le premier acte grâce à l'indispensable Le Garrec. Le demi de mêlée a passé les dix premiers points des siens grâce à une pénalité (0-3, 8e) et à un essai de filou (3-10, 19e). L'ex-élément de Vannes s'est glissé parmi les gros bras dominateurs pour relever et aplatir le premier essai de la partie.  Avec quatre réalisations, le demi de mêlée reste le meilleur marqueur de la compétition à égalité avec Cokanasiga.

Un peu à l'image du deuxième acte, le Racing 92 a peiné dans la fin de la première période. Déjà, à la demi-heure de jeu, tout juste de retour sur la pelouse, Barbeary avait remis de l'allant au sein de son équipe. Sur un ballon égaré par Spring, au centre du terrain, les Anglais ont mis la défense au supplice sur une contre-attaque bien négociée par le duo  Lawrence - Cokanasiga. En supériorité numérique à la suite d'une faute volontaire de Rowlands (35e), Du Toit, soutenu par Ewels, avait fait plier son compatriote Kolisi pour marquer en coin (8-10, 37e). Une réalisation qui a maintenu l'espoir dans le camp anglais. Un espoir que le Racing 92 n'a jamais su enterrer. 

La semaine prochaine, le Racing 92 devra impérativement s'imposer lors de la réception de Cardiff. Les Gallois sont à la dernière place du groupe 2 avec 2 points au compteur. Bath se rendra à Toulouse pour tenter d'accrocher la place de leader.