Top 14 - "Je contesterai cette accusation de toutes mes forces" : Ronan O'Gara (La Rochelle) revient sur sa citation et le début de saison rochelais
Cité à comparaître devant la commission de discipline de la LNR suite à la rencontre face au Racing 92, le manager de La Rochelle a expliqué sa version des faits dans sa chronique parue dans l'Irish Examiner. Outre cet épisode, Ronan O'Gara évoque le début de saison difficile de son équipe et la forme des internationaux français après la Coupe du monde.
Comme une vieille habitude, Ronan O'Gara est convoqué le 6 décembre devant la commission de discipline de la LNR suite à son "comportement" lors du match opposant son équipe de La Rochelle au Racing 92. Son attitude a été jugée inapproprié par les officiels de la rencontre, mais le manager s'en est défendu dans sa chronique publiée dans l'Irish Examiner.
"Il s'agit de quelques mots échangés avec les quatrième et cinquième arbitres à la mi-temps concernant la non-attribution d'un essai de pénalité à La Rochelle par l'arbitre Adrien Descottes, explique-t-il. J'ai été cité à comparaître pour ce qu'on appelle de façon détournée un "mauvais comportement". Si tous les entraîneurs du Top 14 étaient accusés de "mauvaise conduite" à chaque fois qu'ils remettaient en question ou commentaient une décision erronée, ils n'auraient pas le temps de faire autre chose dans la semaine." Le manager rochelais prend en exemple Christophe Urios, remonté contre l'arbitrage après la rencontre perdue de l'ASM à Toulouse et qui n'a pas hésité à en parler en conférence de presse. "Christophe Urios a critiqué publiquement les arbitres, mais lui n'est pas un entraîneur irlandais qui fait son chemin en France". Suspendu plusieurs fois depuis son arrivée en France par la commission, il avait été cité trois fois la saison dernière. Dans sa chronique, O'Gara reconnaît ses fautes par le passé. "Lorsqu'il y a culpabilité, il faut le reconnaître, comme je l'ai fait par le passé. Il m'est arrivé de remettre en question des décisions et d'exprimer ma frustration." Mais cette fois-ci, l'ancien demi d'ouverture du Munster a le sentiment de subir un certain acharnement : "Sans une once de paranoïa, le traitement sélectif est une préoccupation. D'autres semblent pouvoir commenter l'administration en toute impunité, mais si je regarde quelqu'un de travers, je me retrouve à nouveau devant une commission. On attend de moi que je sois dans une camisole de force mais l'administration a jeté la clé."
Ce n'est pas la crise, mais contre Perpignan, c'est victoire obligatoire
Pour être complet sur le dossier de l'arbitrage et de sa citation, Ronan O'Gara est satisfait du retour effectué avec Monsieur Descottes en début de semaine "qui a confirmé que (mes) griefs du match contre le Racing 92 tenaient la route". Il n'en fait pour autant pas une fatalité et ne se cherche pas d'excuses sur le début de saison plus que poussif de son équipe : "La Rochelle a remporté trois de ses huit matches et occupe la onzième place. Ce n'est pas dû à un mauvais arbitrage. Il y a des aspects du jeu sur lesquels les joueurs et les entraîneurs de La Rochelle sont responsables et n'ont rien à voir avec les décisions prises par l'arbitre." Ce qui nous amène à la rencontre de samedi face à Perpignan, cruciale pour les Maritimes à une semaine d'affronter le Leinster en Champions Cup. "Ce n'est pas la crise, mais contre Perpignan, c'est victoire obligatoire. Nous devons être réalistes, si nous perdant à domicile contre Perpignan, il est peu probable de battre le Leinster une semaine plus tard..."
C'est un long chemin psychologique
L'autre volet intéressant de sa chronique concerne la forme de ses internationaux. Notamment les Français, qui ont vécu une immense déception en Coupe du monde. "C'est ma première campagne post-Coupe du monde en tant qu'entraîneur principal et je n'ai pas pris la pleine mesure de l'immense gueule de bois qu'a été le Mondial", confie-t-il. Il poursuit. "Le nombre de joueurs français qui se sont pris à rêver que la France allait devenir championne du monde et qui ont été éliminés en quarts de finale. C'est un long chemin psychologique pour revenir au niveau et affronter le dur labeur du Top 14. Je peux voir des gars se dire : "Wow, c'est plus difficile que je ne l'avais imaginé pour revenir au niveau. Comment vais-je m'y prendre ?". Pas d'affolement en revanche pour le manager, qui conserve une confiance absolue en ses hommes. "Personne ne perd la boule pour l'instant. La saison dernière, nous étions derniers à un moment donné et nous avons bien réagi, je pense." Premier élément de réponse samedi à 17 heures au stade Marcel-Deflandre.
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