Bernard Laporte : "Si j'ai de la rancune, c'est contre des gens malhonnêtes, ils ne l'emporteront pas au paradis"
Bernard Laporte s'est confié chez nos confrères de Midi Libre sur la Coupe du monde en France et sur son statut particulier, puisqu'il avait contribué à son organisation mais il en est aujourd'hui un simple spectateur.
Bernard Laporte a été condamné le 13 décembre 2022 à deux ans de prison avec sursis pour corruption en faveur de Mohed Altrad, homme d'affaires et président de Montpellier. Contraint à démissionner pour ces raisons judiciaires, il n'a pas pu assister au plus près de la Coupe du monde en France, à laquelle il avait contribué. Il s'est exprimé chez nos confrères de Midi Libre.
Non invité par la fédération lors du match d'ouverture France - Nouvelle-Zélande, Bernard Laporte a estimé : "Ça manquait d'élégance, de classe, de respect mais ce n'est pas grave. Moi, ce que je voulais, c'est que cet événement soit grandiose. Donc je ne veux surtout pas faire de polémique." L'ancien entraîneur et président de la fédération s'est d'ailleurs réjoui de l'accueil qui lui a été fait par les supporters au stade Vélodrome. "Je veux qu'on parle du XV de France, de la Coupe du monde, de la France, c'est ça le plus important."
Il concède un sentiment d'injustice de ne pas avoir été invité mais aucune frustration quant à son statut de "simple spectateur". "Si j'ai de la rancune, c'est contre des gens malhonnêtes, pas contre un système, ça c'est clair. Mais vous savez, ils ne l'emporteront pas au paradis", lance-t-il, en niant toute allusion à son successeur à la présidence de la FFR Florian Grill.
Sur son retour aux affaires et l'appel de sa condamnation
Cet épisode judiciaire ne l'a pas refroidi, puisqu'il assure qu'il pourrait être tenté par un retour dans le rugby. "Il y a des chances que je revienne, répond-il. Ce n'est pas que ça me démange mais je suis comme tout le monde, j'aime être désiré. Si un challenge me plaît et qu'on m'appelle pour un challenge excitant, je dirai banco. J'ai encore envie de gagner."
Aussi, puisqu'il a fait appel de sa condamnation, l'ancien sélectionneur du XV de France a exprimé ce qu'il attendait de cette action en justice : "Montrer qu'on n'a rien fait. Je suis confiant, je sais ce qu'il s'est passé. Tout le monde fait des erreurs, mais dans ce cadre-là, non. Je n'ai rien fait de malhonnête. Si j'avais pris de l'argent à la Fédération, ça aurait été malhonnête. Mais ça n'est pas le cas, la "Fédé" n'a subi aucun désagrément. Je suis droit dans mes bottes. On est sanctionnés tous les deux (Altrad et lui) mais je remarque que la Fédération ne s'est pas privée de resigner avec le sponsor Altrad, c'est marrant, non ? Ça fait plus que valider mon innocence."
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