France - Nouvelle-Zélande : de la cérémonie à la délivrance, l'ambiance est montée crescendo

"Une cérémonie d'ouverture pour célébrer l'art de vivre à la française". L’intitulé avait, on ne peut mieux, planté le décor : en lever de rideau de la 10^e Coupe du monde, ce vendredi soir, les (télé)spectateurs ont eu droit à un emballant spectacle d’une vingtaine de minutes mettant en valeur une image fantasmée de la France, entre gastronomie, danses et culture.

Jean Dujardin, acteur et coscénariste, et Grichka Caruge, premier assistant à la mise en scène, avaient décidé de mêler histoires du rugby et de l’Hexagone pour composer une comédie musicale XXL riche en couleurs et en sons. L'action a plongé le public dans les années 50, au cœur du village fictif d'Ovalie, sur fond de « Mon Amant de Saint-Jean » avec bicyclette, baguette et tout le "toutim". Les spectateurs ont assisté, ébahis, au déploiement d’une Tour Eiffel au milieu de la pelouse. Le passage de la Patrouille de France au-dessus de l’arène et la projection de feux d’artifice, au son de la Pena Baiona, ont prolongé et conclu un « show » à la hauteur de l’événement.

Des sifflets pour Macron

Une trentaine de personnalités représentatives, reconnues dans le monde entier, et emblématiques de l’art de vivre à la française ont fait figure d'acteurs principaux de cette production ayant aussi impliqué 44 artistes professionnels – danseurs et acrobates – et 240 bénévoles. L’acteur Philippe Lacheau, le chanteur Vianney, la mannequin et animatrice Adriana Karembeu, le photographe Yann Arthus-Bertrand ou encore les cuisiniers Yves Camdeborde, Juan Arbelaez et Pierre Augé, Christian Etchebest et Guy Savoy étaient notamment de la fête. Après des mois de préparation et une douzaine de jours de répétition, le spectacle a tenu ses promesses et a joliment lancé la 10^e Coupe du monde.

L'avant-match n'a pas été sans quelques moments de fébrilité, entre l'apparition sous les sifflets d'Emmanuel Macron et une Marseillaise brouillonne. L'ambiance, comme le XV de France, est montée crescendo au fil de la soirée pour offrir aux 80 000 privilégiés de Saint-Denis un bon souvenir de ce jour inaugural. Avec, en guise de bouquet final, l'essai libérateur de Melvyn Jaminet et une liesse collective. Vivement la suite !