Top 14 - Ronan O'Gara réagit au coup de sang d'Urdapilleta : "Il n'a pas eu la classe de s'excuser"
Le match entre Clermont et La Rochelle a été marqué par l'échauffourée entre le demi d'ouverture argentin Benjamin Urdapilleta et le manager rochelais Ronan O'Gara. L'Irlandais a réagi, regrettant l'attitude du Clermontois à la fin du match.
Ce Clermont - La Rochelle ne restera pas dans les annales du jeu et ne révolutionnera pas la planète rugby. Il pourrait en revanche nous offrir un match retour bouillant au stade Marcel-Deflandre en mars 2024. La raison ? Le coup de sang de Benjamin Urdapilleta à la 57ème minute. Alors que les Rochelais dominaient le tableau d'affichage (10-8) et que Brice Dulin trouvait une touche dans le camp clermontois, l'Argentin tentait de réceptionner le ballon hors des limites du terrain pour jouer rapidement. Frustré par un coup de pied trop complexe à récupérer et par un match qui semblait alors tourner en faveur des doubles champions d'Europe, Urdapilleta s'en prenait au manager Ronan O'Gara, pourtant dans sa zone technique mais coupable selon le numéro 10 d'entraver une possible relance clermontoise. Une double poussette qui provoquait alors une échauffourée entre les deux équipes.
Sanctionné d'une simple pénalité par l'arbitre (Luc Ramos) mais auteur du coup de pied de la gagne, Urdapilleta s'en sortait bien sur le coup. Comme vous l'imaginez, ce fâcheux épisode était largement commenté à l'issue de la victoire clermontoise (10-11). Juste après le coup de sifflet final, le maître à jouer de l'ASM réagissait au micro de Canal + : "Avec l'adrénaline, j'ai parfois quelques excès. Il est malin, je pense qu'il a fait exprès de m'empêcher de réceptionner le ballon. Au moment de l'action, on était derrière au score donc c'était compliqué. Mais c'est le sport, cela peut arriver. Une fois que le match est terminé, on oublie."
La réaction du manager irlandais était forcément très attendue. Elle est arrivée en conférence de presse, de longues minutes après la rencontre. "Un peu choqué" par la situation, l'homme fort du Stade rochelais a raconté : "Il voulait jouer rapidement donc ça arrive, mais j'étais dans ma zone. Il m'a poussé deux fois, non ? C'est bizarre... Je sais que je ne suis pas un ange, mais il y a du respect, et ce soir je pense qu'on a dépassé les bornes."
Le camp rochelais unanime
Sanctionner Urdapilleta d'un simple carton jaune était-il la meilleure chose à faire ? Pour le centre maritime Jules Favre, tout comme son entraîneur, le corps arbitral a pris la décision adéquate : "C’est un geste d’énervement, a réagi le numéro 12. Rien de plus. Il n’y a pas de violence, il n’y a rien. Urdapilleta essaie d’attraper le ballon, Ronan O’Gara ne se pousse pas. Urdapilleta n’avait pas à pousser Ronan mais cela ne mérite pas un carton jaune".
Même son de cloche pour Ronan O'Gara : "Ça n'a pas sa place dans notre sport (NDRL le geste de Benjamin Urdapilleta). Mais un carton ? Ce n'est pas possible non plus, car c'est pour les joueurs contre les joueurs, par entre les joueurs et le staff." L'ancien ouvreur du Munster a pour autant regretté le manque de classe de l'Argentin, même après la rencontre. "C'est une déception, il n'a pas eu la classe de s'excuser. Je comprends, c'est un joueur frustré de ne pas disputer la Coupe du monde, et qui a peut-être un CV très bas. C’est comme ça avec les mecs comme ça, malheureusement." Du côté de Christophe Urios, l'incident a fait sourire, et le manager de l'ASM Clermont Auvergne voulait plutôt dédramatiser la situation : "Je n’ai pas eu peur des conséquences pour Benjamin. Ronan O’Gara n’avait qu’à s’enlever (rires). Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il n’y a rien de méchant". Avec ce succès étriqué, Clermont termine le premier bloc du Top 14 à la sixième place, juste devant son adversaire du soir, qui voudra prendre sa revanche dans quelques mois.
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