Pro D2 - Arthur Coville : "Je veux faire partie de l’équipe qui va marquer l’histoire de Provence Rugby"

  • Arthur Coville était au Stade français avant de s'engager pour Provence Rugby
    Arthur Coville était au Stade français avant de s'engager pour Provence Rugby - Icon Sport
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Pas conservé par le Stade Français Paris, le demi de mêlée a rebondi du côté des Bouches du Rhône, où l’ambitieux Provence Rugby lui a réservé un rôle central dans son projet. Il se confie avec franchise avant le choc face au SU Agen.

Comment jugez-vous vos premiers pas à Provence Rugby ?

Je suis arrivé en retard au niveau de la préparation. J’ai pris un peu de vacances après la phase finale avec Paris. Tout se passe très bien. Le groupe est cool, jeune. Je me suis bien intégré. Tout se passe pour le mieux. Pour le rugby, on gagne à Dax. On ne va pas faire de la langue de bois, c’était clairement l’objectif . Ce n’est pas facile de gagner chez un promu, lors d'une première journée de championnat. C'était un match piège et difficile à manœuvrer face à une équipe qui voulait surfer sur sa dynamique de la saison passée.

Face à Dax, votre entrée a été décisive avec notamment deux essais, et une relation prometteuse avec Jimmy Gopperth…

Les deux essais, ce sont deux cadeaux de mes ailiers (sourire)… C’est assez rare pour être souligné ! Pour le futur, je penserai à leur rendre. En fait, je me suis super bien senti, à l’image de mon intégration. On fonctionne bien en tant que groupe, sur le terrain et en dehors. Pour ma relation avec Jimmy, c’est vraiment un sentiment spécial. J'ai rarement connu ça. Même si on a joué que quelques matchs ensemble, j’ai l’impression de jouer avec lui depuis dix ans ! Je parle bien anglais, donc on échange beaucoup sur le plan de jeu. Avec son expérience, c’est un mec qui est inspirant. Franchement, il a la classe, j’ai rarement connu un mec comme ça dans ma carrière. Il a une culture du détail impressionnante par rapport à son passage en Angleterre. Il ne laisse rien au hasard. Ça fait du bien au groupe, car il est dans l’échange. Et pour sa première expérience en France, malgré son âge, je peux vous dire qu’il est très motivé. J’ai même une anecdote par rapport à ça…

On vous écoute…

Lors de notre premier match amical à Hyères-Carqueiranne-La-Crau, dans le vestiaire, je l’ai vu se strapper les épaules. Je n’avais jamais vu mon ouvreur mettre autant de bandages (rires). Je lui ai fait la réflexion, et il m’a dit qu’il a conservé ça de ses débuts en tant que trois-quarts centre. Il se protège car il n’est pas du genre à s’enlever au moment de plaquer (rires).

Ici, on m’a proposé un rôle important, et c’est l’élément majeur qui a déclenché ma venue

Après une fin d’aventure tumultueuse à Paris, on vous sent pleinement épanoui de votre choix de carrière…

On ne va pas se mentir, c’est un concours de circonstances qui m’a amené ici. Je n’ai plus envie d’évoquer mon départ du Stade Français. J'ai dit ce que j'avais à dire. J’y ai passé sept ans, ça restera dans mon cœur. À Provence Rugby, les discours et le projet m’ont plu, même si c’était de la ProD2. En fait, la ProD2 n'a pas été un débat. J’avais surtout pour ambition d’être sur le terrain. J’aurais mal vécu, dans ma tête, de repartir dans un projet où je joue six à sept matchs par an. Ici, on m’a proposé un rôle important, et c’est l’élément majeur qui a déclenché ma venue. Une fois que j’ai fait mon choix, que j’avais signé le précontrat, je n’avais pas envie de trahir la confiance des gens, peu importe si d’autres clubs sont venus aux renseignements. J’ai prouvé que je n’avais qu’une parole.

Quelles sont vos ambitions ?

Des gens ont misé sur moi, et c’est important de leur rendre. J'ai trouvé un club dynamique, qui a une énorme ambition, et qui s’en donne les moyens humains et en termes d'infrastructures. Pour l’instant, il n’y a pas eu de participation à la phase finale. Moi je suis venu avec une idée : je veux faire partie de l’équipe qui va marquer l’histoire de Provence Rugby. Je veux jouer les matchs qui vont marquer le club.

Est-ce qu’on vous a promis un rôle de capitaine avant votre engagement ?

Non. En fait, je ne m’attendais pas à être nommé. Par le poste, quand tu joues numéro 9, il y a une dominante tactique sur les autres. Tu te dois de prendre la parole. Je le faisais aussi à Paris même si je n’étais pas capitaine. Tout le monde a participé au fait de désigner le capitaine, mon nom est sorti avec celui de Joris (Cazenave). Mais il y a plusieurs leaders comme Bilel (Taieb), Piazzo (Piazzoli), Carl (Axtens)... Au-delà du mot capitaine, ce sont tous ces mecs qui doivent tirer le groupe vers le haut.

Quelle vision avez-vous de la ProD2, un championnat que vous redécouvrez ?

Clairement, on peut même dire que je ne l’ai presque pas connu. Avec Vannes, j'ai joué surtout en Fédérale 1. C’est déjà un championnat que je suivais beaucoup parce que je regardais tous les matchs du RCV. À Paris, on se faisait souvent le multiplex du vendredi avec plein de gars du groupe (rires). Chacun avait son équipe à supporter. C’est un championnat hyper intéressant, qui a bien évolué ces dernières années. Sur la ligne de départ, tu as entre 10 et 12 clubs qui ambitionnent de jouer la phase finale, et qui s’arment en conséquence avec des mecs qui ont évolué en Top 14. C’est la bataille tous les week-end.

À chaque fois, Provence Rugby est vu comme un prétendant à la phase finale, voire à la montée. Sentez-vous cette pression externe ?

C’est dur de répondre où on se juge par rapport aux autres. Mais, je peux vous dire une seule chose : j’ai été agréablement surpris et étonné, sur mes premiers entraînements, par la qualité des joueurs de ce groupe. Je n'ai pas envie de dire que j'avais de l'impression, mais j’ai juste été surpris par le niveau de certains. Si ça prend bien, on peut être difficile à jouer sur la saison. L’objectif donné par le club est de participer à la phase finale. Mais en phase finale, tu ne veux jamais t’arrêter en barrages (rires).

Justement, ce vendredi, il y a la réception du SU Agen pour vous. Entre clubs qui prétendent à la phase finale, est-ce déjà un match important dans la construction de votre histoire de groupe ?

Avant tout, c’est le premier match à Maurice-David, on se doit de bien commencer à la maison. On est très excité par le contexte. Agen, ça fait partie des équipes que tout le monde place parmi le top 3 de ProD2. Il ne faut pas se louper. On sait qu’on n’a pas le choix. Ils ont battu Brive, qui est un des favoris. Il n’y a pas besoin d’en dire plus. Ça promet un beau match de rugby, sur une surface synthétique qui nous permet, été comme hiver, d’envoyer du jeu de mouvement.

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Les commentaires (2)
Pitou13 Il y a 8 mois Le 23/08/2023 à 18:27

Bienvenue chez nous Arthur, on croit en toi. Allez les Noirs!

GuydEg Il y a 8 mois Le 23/08/2023 à 14:05

Belle mentalité.
Provence Rugby et ses supporters sont dans l'attente d'une grosse saison.
ALLEZ LES NOIRS