Challenge Cup - Toulon a relevé la vigilance avant de défier le Benetton Trévise

Par Mathias Merlo
  • Les Toulonnais se méfient de cette équipe du Benetton Trévise.
    Les Toulonnais se méfient de cette équipe du Benetton Trévise. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ce dimanche, les Toulonnais affrontent la formation italienne, qui atteint pour la première fois une demi-finale de Challenge Cup. Les tauliers ont mis en garde le groupe face au danger de la décompression.

Au RCT Campus, "l’excitation", pour Charles Ollivon, voire "la nervosité", dixit Franck Azéma, étaient différentes sur les entraînements disséminés cette semaine. Pour le capitaine du navire varois, de retour d’une douleur à une cuisse, il n’y a rien d’étonnant à voir ces comportements arrivés sur le pré. "Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de jouer une demi-finale. Ça sent l'ambiance de la phase finale. Tout le monde se prépare. Ce genre de semaine ressemble à celle que l’on peut avoir des sur matchs internationaux. Tout le monde est prévenu. On est conscients de ce qui nous attend. C’est une grosse équipe italienne."

Lors de la dernière décennie, Benetton aurait été une formalité à ce stade de la compétition. Mais porté par une nouvelle génération talentueuse et son intégration à l’United Rugby Championship, Trévise est pris au plus que sérieux par les Rouge et Noir. "On a beaucoup étudié leurs derniers matchs, et on a même regardé le France – Italie par curiosité et pour voir les structures, a révélé Franck Azéma. On a parlé avec Charles Ollivon et Sergio Parisse, on a mis en éveil. On a pointé des choses où l’on doit se méfier. Mais, par rapport au passé, on n’a plus besoin de rabâcher plusieurs éléments. Benetton est une grosse équipe, je pense que c’est intégré par les joueurs."

L’an passé, en 8es de finale de cette même compétition, Toulon avait écarté la bande à Lamaro (36-17). Malgré cet écart final conséquent, à l’heure de jeu, les deux formations étaient à égalité (17-17). "C’est la première fois qu’ils sont là, et ça en dit beaucoup de leur progression par rapport à l’an dernier, a analysé Sergio Parisse. C’est historique pour le rugby italien. Ils viennent avec de l’envie et de l’ambition. Ils sont dans des conditions idéales, car la pression est sur nos épaules. Ils n’ont pas de pression, sauf celle de donner le meilleur. Ils jouent tout sur ce match, car ils ne sont pas qualifiés dans leur championnat."

"Tu ne peux pas te focaliser sur autre chose que Benetton"

Programmé avec les titulaires, en numéro 8, Parisse a même réalisé une petite piqûre de rappel en début de semaine auprès de ses cadets. "J’ai porté, comme beaucoup de mecs en face, le maillot de l’équipe d’Italie pendant des années. Je sais le regard que porte le public et les médias. Après, il suffit de regarder les matchs. Ils ne sont pas là pour rien, et on doit prendre Trévise comme on prendrait une autre équipe galloise, irlandaise… C’est Trévise, et ce n’est pas notre problème. Il faut les respecter."

Charles Ollivon, qui a constaté la progression du rugby italien avec le XV de France, a repris la balle au bond. « C’est un match international. Ce sont les gros rendez-vous. En tant que groupe, on se prépare en se resserrant. On se connecte encore plus fort. On crée des liens pour aller sur le terrain. » Une synergie que Franck Azéma veut partager avec le public : "Tu travailles toute la saison pour ça. L’équipe monte en régime. Ça pétille chez les joueurs. On retrouve l’atmosphère de Mayol. On veut voir la même ambiance que contre Perpignan."

Bouleversé par l’annonce du futur départ de Franck Azéma à Perpignan, et par les festivités du Hall Of Fame, Toulon a retrouvé la sérénité du quotidien et de l'instant présent. "On pense un peu à Dublin. C’est dans notre tête. Mais si vous demandez à Trévise, c’est aussi dans leur tête. À l’approche du match, on est focus. Tu ne peux pas te focaliser sur autre chose que Benetton. Quand tu as autant de mecs qui jouent ensemble à l'année, je peux vous dire que le collectif est fort. Ils ont une affinité particulière, avec des repères. Mais, nous aussi, on a des joueurs d’internationaux. On s’appuie sur nos forces, tout en connaissant l’équipe en face. On en rajoute pas plus, mais il n’y aura pas de surprises."

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