Champions Cup - Ronan O’Gara (La Rochelle) : "Pas capables de prendre le titre de grand favori"

Par Romain Asselin
  • Ronan O'Gara, manager du Stade rochelais.
    Ronan O'Gara, manager du Stade rochelais. Icon Sport - Loic Cousin
Publié le Mis à jour
Partager :

Qualifiés pour les quarts de finale après la victoire in extremis face à Gloucester (29-26), les Rochelais – présentés comme largement favoris face au club anglais – n’en menaient pas large en conférence de presse, conscients d’être passés près d’une sortie de route prématurée. A commencer par le manager Ronan O’Gara.

En français, on dit "ouf !" dans ce genre de situation…

C’est le même mot en anglais (sourire). Oui, ouf ! Je souligne l’importance d’avoir le caractère de trouver la solution. Elle n’était pas évidente. Il y a eu beaucoup trop d’imprécisions, de manque de certitude dans les choses que l’on aimerait faire. C’était l’inverse de la performance à Bordeaux. On n’est pas capables de prendre le titre de grand favori. C’était un match piège après la défaite de Gloucester à Newcastle. Les joueurs de Gloucester ont joué pour leur vie, c’est normal quand tu joues contre le tenant du titre. C’était le match pour sauver leur saison. S’ils avaient gagné, cela n’aurait pas été un accident. On est vivants. Il y a une autre finale le week-end prochain, c’est le plus important. Il y aura quelques messages importants pendant la semaine pour nous aider à être plus performants.

Êtes-vous déçu de voir votre équipe, en avril, jouer encore un peu à la baballe quand elle trouve l’adversaire, sur le papier, moins forte ?

Souvent, un match comme à Bordeaux (victoire 6-36 samedi dernier en Top 14, N.D.L.R.) crée des "problèmes". La préparation contre Bordeaux n’était pas la même que cette semaine. Les joueurs le comprennent maintenant mais c’est quatre, cinq journées trop tard… Avec la qualité de ses individualités, Gloucester était capable de marquer des essais de 80m. La vitesse de Rees-Zammit, wow ! Mais c’est un important pour moi de faciliter les joueurs d’avoir eu la capacité de trouver la solution dans une situation d’énorme pression.

Vous dites que vos joueurs se sont vus trop beaux, trop confiants, après la performance de haut vol à Bordeaux ?

Oui. Mais que ce soit mon impression ou non, ce n’est pas intéressant. Toutes les images le disent. Il y a des « offloads » aveugles, des passes spéculatives, ce n’est pas nous…Quand on est concentrés, c’est différent. Les avants étaient assez performants, je trouve, mais quelques trois-quarts n’étaient pas au niveau. Je ne vais pas donner les noms. Mais si on veut continuer dans cette compétition, on a besoin de 15 joueurs sur 23, ou 14 sur 23, dominants.

Thomas Lavault donnait à l’instant la note de 5/10 à La Rochelle. Et vous ?

4 sur 10 !

Mais mine de rien, La Rochelle est en quarts de finale…

C’est le point clé. On est vivants. Je pense qu’on ne passe pas sans les supporters aujourd’hui. C’était un privilège d’être là aujourd’hui. C’est grâce à eux et leur ferveur que l’on est en quarts […] On a pris notre avertissement. Maintenant, "let’s go !"

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?