Pro D2 - Biarritz hors du top six : “ça nous a mis un petit coup”, avoue Matthew Clarkin

Par Pablo Ordas
  • Matthew Clarkin veut réagir après la sortie du Top du BO
    Matthew Clarkin veut réagir après la sortie du Top du BO Icon Sport - Icon Sport
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Sorti du wagon des qualifiables, le Biarritz olympique n’a plus le droit à l’erreur s’il veut se qualifier pour les phases finales. Une situation compliquée, mais qui a eu le mérite de clarifier la fin de saison des Basques. Ils estiment qu’il faudra quatre victoires sur les cinq derniers matchs pour participer aux barrages.

Battu à Mont-de-Marsan vendredi dernier (31-21), le Biarritz olympique a quitté le top six pour la première fois depuis cinq mois. En effet, c’est au soir de la victoire face à Aurillac (31-16, le 4 novembre) que le BO avait posé ses valises dans le wagon des qualifiables, et après la 14e journée, le club basque était même dauphin d’Oyonnax. Cependant, le début de la phase retour a été compliqué du côté d’Aguiléra. Les Biarrots ont été handicapés par de nombreuses absences, les rouge et blanc ont alterné le bon et le moins bon et ont perdu du terrain au classement, jusqu’à descendre, donc, à la septième place.

Symboliquement et moralement, le fait de quitter le top six nous a mis un petit coup, ça ne fait pas plaisir, reconnaît Matthew Clarkin, le directeur sportif biarrot. Le point positif, c’est que ça a éclairci notre fin de saison. Il n’y a plus trop de questions à se poser. On sait exactement ce que l’on doit faire pour espérer se qualifier en phases finales. Notre calcul est simple : il nous faut quatre victoires sur les cinq derniers matchs. Ça clarifie notre situation.

Électrochoc ?

Malgré la relégation en Pro D2, le BO a su garder un effectif de qualité et le club basque possède, dans son groupe, des joueurs qui doivent lui permettre de jouer les premiers rôles cette saison. “Nous avons longtemps été dans les six, mais on voit que ce n’est jamais acquis, poursuit Clarkin. Il y a d’autres équipes qui veulent notre place. Elles ont réussi à l’avoir et maintenant, c’est à nous de la récupérer.” À ce titre, les prochains résultats des rouge et blanc diront si, oui ou non, le fait de quitter le top six a servi d’électrochoc.

Baptiste Germain et les Biarrots sont sortis du Top 6 après la défaite au Stade Montois
Baptiste Germain et les Biarrots sont sortis du Top 6 après la défaite au Stade Montois Icon Sport - Icon Sport

Capable de faire de belles choses comme sur sa fin de première période à Boniface, le BO est aussi une équipe qui, parfois, se saborde et commet des fautes largement évitables, lesquelles viennent plomber les efforts collectifs. La semaine passée, contre le Stade montois, Biarritz a ainsi encaissé trois essais trop facilement et deux sont arrivés après des erreurs individuelles. “C’est une question de manque de concentration, manque de précision, estime l’ancien troisième ligne. C’est dommage, ça pénalise l’équipe, ça demande de faire plus d’efforts pour revenir. Tu peux être content qu’elle montre, ensuite, un certain caractère, un état d’esprit, mais les dégâts sont déjà faits. On sait ce que cette équipe est capable de faire, mais tu ne peux pas donner à l’adversaire, à chaque fois, des moyens de te mettre en difficulté.”

“Chaque voyage à Carcassonne, c’est l’enfer ! ”

Alors vendredi, à Carcassonne, le BO sait qu’il devra soigner son entame pour ne pas démarrer la rencontre avec un handicap comme à Mont-de-Marsan. Contre une équipe qui joue sa survie et dans un stade Albert Domec où il n’a jamais gagné en dix ans, les Biarrots s’attendent cependant à un rendez-vous compliqué. “Depuis que je suis là, chaque voyage à Carcassonne, c’est l’enfer, admet Matthew Clarkin. C’est une équipe intraitable à la maison, qui possède une jolie conquête. Elle joue sa place en Pro D2. C’est un peu le match de l’espoir pour les deux équipes. Ça va être très rude physiquement. Il faut déjà qu’on réponde présent là-dessus, si on veut espérer, dans un deuxième temps, installer notre jeu pour mettre Carcassonne en difficulté.”

À Domec, le directeur sportif du BO attend donc plus de concentration de la part de ses joueurs. “L’entame de vendredi dernier a montré que, mentalement ou physiquement, il y a un truc qui nous a empêché, pendant 25 minutes, d’entrer dans le match, poursuit-il. Il faut absolument que chacun, individuellement, revoit sa préparation pour que, dès le coup d’envoi, on évite de faire des fautes qui mettent l’équipe en danger. Si on règle ça, on sait qu’on a des moyens pour rivaliser, exister, jouer, marquer et gagner. Mais il faut faire les choses dans l’ordre.”

Des retours, enfin

Pour attaquer ce sprint final et espérer revenir dans le top six, le BO va pouvoir compter sur plusieurs retours, qui doivent amener fraîcheur et émulation dans l’effectif. “Ce matin (mardi, NDLR), nous avons eu le nombre le plus important de joueurs depuis deux mois à l'entraînement, rappelle l’ancien joueur de l’UBB. C’est bien, ça fait plaisir de revoir certains joueurs. On voit déjà, dans les attitudes des mecs et dans les comportements, cette notion de concurrence.”

Ainsi, ils étaient une trentaine de Biarrots à Aguiléra. Au talon, sauf Bastien Soury (touché à l’ischio), tous les joueurs sont disponibles, au centre il n’y a plus qu’un absent (Perraux, commotionné) et seulement deux piliers (Nutsubidze, Tabidze) sont à l’infirmerie. En troisième ligne, en revanche, la situation est un peu plus compliquée, puisque seuls Tornike Jalagonia, Thomas Hébert et Ewan Bertheau sont aptes. Quentin Samaran et Thomas Sauveterre pourraient jouer ce vendredi à Carcassonne. Derrière, Tomas Cubelli, Darly Domvo et Vincent Martin postulent à nouveau.

Tomas Cubelli postule pour le déplacement à Carcassonne
Tomas Cubelli postule pour le déplacement à Carcassonne Icon Sport - Icon Sport

Le reste de l’infirmerie est composée de Naafi Ma’afu et Dave O’Callaghan (fin de saison), Charly Francoz (ménisque), Simon Augry (cheville, retour espéré pour Angoulême) et Temo Matiu (ischio, un mois d'absence) pour les avants, alors que chez les trois-quarts, Henry Speight (déchirure), Romain Lonca (pneumothorax), Baptiste Fariscot (adducteur) et Kerman Aurrekoetxea (commotion) sont indisponibles. Treize joueurs absents, c’est beaucoup ? Biarritz a déjà connu pire…

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