Labit : "Moefana a une double accélération unique"

  • XV de France - Laurent Labit
    XV de France - Laurent Labit
Publié le Mis à jour
Partager :

XV DE FRANCE - Mercredi après-midi, à Tokyo, le patron de l’attaque tricolore Laurent Labit a évoqué la forme actuelle de Yoram Moefana, les qualités irréelles de Damian Penaud et décrypté le profil de Max Spring, qui devrait débuter face au Japon samedi...

Quelle est la philosophie de jeu du XV de France, Laurent ?

L’idée de départ, c’est de renouer avec le french flair, le jeu d’attaque destructuré qui nous est propre. Pour cela, on s’appuie avant tout sur l’une des meilleures défenses du monde, qui oblige l’adversaire à nous rendre des ballons sur les turnovers, où l’équipe de France excelle depuis toujours.

Comment avez-vous jugé la performance de Virimi Vakatawa, au fil du premier test ?

On a confiance en lui, c’est quelqu’un d’important dans notre système. Avec les Baa-Baas, il y a trois semaines, Virimi avait été nommé par Shaun Edwards capitaine de la défense, en l’absence de Gaël Fickou, et fut très satisfaisant dans ce rôle. Dans notre système, Yoram Moefana s’appuie aussi beaucoup sur lui. Il le rassure, le guide. Nous attendons évidemment que Virimi fasse plus et mieux, mais sa seule présence amène beaucoup de confiance au groupe.

Il semblerait que Max Spring, le jeune arrière du Racing, puisse démarrer le prochain test. Quelles sont ses qualités ?

La compo d’équipe sera donnée demain (jeudi), mais on voit bien la progression de Max avec son club. Il a gravi les échelons un à un ; il est même devenu titulaire au Racing. Il a un profil intéressant, un profil qui se rapproche de celui de Brice Dulin, par sa morphologie, sa capacité à contre-attaquer comme par son pied gauche. [...] C’est un poste où nous avons d’ailleurs beaucoup de richesse : Melvyn Jaminet ne nous a jamais déçus, il a fait les douze derniers matchs avec nous, Anthony Bouthier revient bien, Brice Dulin aussi. Tout ça est bon pour l’équipe de France.

Le deuxième ligne a évoqué un dixième succès de suite possible pour les Bleus en cas de victoire face au Japon ?️https://t.co/psTIRZvbBz

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) July 5, 2022

Quel avis portez-vous sur Yoram Moefana, homme du premier test de Toyota ?

Yoram, c’est un joueur qui a passé beaucoup de temps avec nous à seulement s’entraîner. Et puis, le jour où il est entré, il a signé de gros matchs. […] On fait souvent un banc de touche à six avants et deux trois-quarts ; il faut donc qu’on ait sur le terrain des polyvalents et Yoram, lui, peut jouer à l’aile ou au centre avec le même talent. […] Il est explosif, très agressif avec et sans le ballon. Il a aussi une double accélération qui fait très mal à la ligne de défense. C’est un jeune joueur avec un gros potentiel et son niveau ne cesse de monter, au fil des matchs.

Une quinzaine de joueurs quitteront le Japon sans avoir pu jouer une seule minute. Comment les accompagnez-vous, au quotidien ?

Le groupe vit bien. J’insiste là-dessus, parce que c’est la vérité. Nous, on veut développer des joueurs et comme le dit souvent Fabien (Galthié), il y aura une équipe de France après 2023. Dans ce but, il faut rester en haut et rivaliser avec les meilleures nations pendant le plus longtemps possible. C’est la raison pour laquelle on a pris cet été trois ou quatre joueurs qui avaient excellé avec les moins de 20 ans, comme Nolann Le Garrec, Enzo Reybier ou Louis Lebrun. Ils seront amenés à jouer avec la sélection très rapidement, au même titre qu’un garçon comme Rémy Baget. C’est aussi pour ça que l’équipe de France est à ce niveau-là.

Avec les probables titularisations de Charles Ollivon et Maxime Lucu, le village de Saint-Pée-sur-Nivelle (64) sera bien représenté à l’échelle nationale, samedi, au Japon ??https://t.co/qOgkzLmYeL

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) July 6, 2022

Que pouvez-vous nous dire au sujet de Damian Penaud, qui impressionne en équipe de France ces derniers mois ?

Damian, tout le monde le voit sur le terrain : c’est un joueur d’une dimension athlétique hors normes. Au fil du temps, il est aussi devenu un marqueur, un scoreur. Surtout, il a progressé sur le fait de dézoner, de se rendre disponible aux quatre coins du terrain. Et puis, dans la vie de tous les jours, il amène sa joie de vivre et son flegme. La pression glisse sur lui. Il a un côté détendu, relâché, mais quand arrive le match, il devient une tout autre personne…

Fabien Galthié a prolongé son contrat jusqu’en 2027. Et vous, qu’allez-vous faire ?

Pour l’instant, on est dans un temps de travail. Je suis uniquement focalisé sur ces deux tests et le fait de développer les joueurs ou de préparer la tournée de novembre.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?