Dupont : "C’est important de rencontrer l'Afrique du Sud pour voir notre progression"

Par Mathias Merlo
  • International - France - Dupont
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    International - France - Antoàine Dupont
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XV DE FRANCE - En conférence de presse, le capitaine du XV de France a évoqué les enjeux de cette rencontre face à l'Afrique du Sud, et ce que pourrait représenter une victoire face aux champions du monde, à moins d'un an de la coupe du Monde.

Affronter l'Afrique du Sud, est-ce le test ultime pour les Bleus ?

Ce n’est pas le test ultime, car il y aura d’autres rencontres. C’est un match important, car l’Afrique du Sud est championne du monde en titre. On n’a pas pu affronter cette équipe depuis quelques années maintenant. Dans notre cheminement, c’est important de se confronter aux meilleures équipes. Mais oui, ça reste un match important.

Est-ce que vous avez senti quelque chose de différent dans la préparation de cette rencontre ?

On prépare les matchs de la même manière, pour les gagner évidemment. On les prépare de la façon la plus sérieuse possible. Quand on a un adversaire de cette envergure, il y a sûrement un peu plus de concentration et d’application. On ne révolutionne rien de ce qui fait que ça fonctionne depuis quelques temps maintenant.

Est-ce que l'excitation est comparable à celle rencontrée face à la Nouvelle-Zélande ?

C’est un petit peu comparable. On rencontre peu souvent ces équipes, et c’est ce qui se fait de mieux dans le rugby mondial depuis plusieurs décennies. Il y a beaucoup d’excitation de se confronter aux meilleurs. Dans la préparation de ce genre de semaine, il y a toujours quelque chose en plus.

La France est de plus en plus scrutée par les adversaires, les équipes ne veulent plus se découvrir face à vous. Comment faut-il s’adapter ?

On s’adapte durant le match. On ne s’attendait pas à ce que les Australiens jouent autant au pied. L’Afrique du Sud utilise de façon régulière ce secteur. Si les équipes s’adaptent à nous, ça veut dire que notre plan fonctionne. On doit répondre à tous les scénarios possibles. On essaie de se mesurer à différents scénarios, ou à des manières d’évoluer de la part des adversaires. Il faut être prêt à tout pour s’adapter à ce qui se fait en direct.

Comment avez-vous analysé la pression exercée par Nic White, la semaine dernière ?

On s’est mis sous pression tout seul sur nos sorties de camp. On a eu du mal à avoir des rucks solides. Les ballons n'étaient pas propres. J’ai pris la pression. On a réussi à corriger cette zone pendant le match. On était mieux en deuxième période. On a travaillé ça cette semaine, sans tout révolutionner. C’est une question de position et de rapidité. Ce sont de petits détails qui peuvent vite coûter cher.

International - France - Antoàine Dupont
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Vous allez être en face de Faf de Klerk...

Comme l’équipe d’Afrique du Sud, il est champion du monde. Il a été titulaire pendant plusieurs saisons, il est un peu plus dans la rotation dernièrement. Il est très expérimenté à l’image de cette équipe. Il met beaucoup d’engagement dans son jeu. Il a un bon jeu au pied. C’est un joueur important de leur système.

Quel souvenir avez-vous du France-Afrique du Sud de 2009 ? Est-ce que vous vous attendez à un match frontal et bestial ?

J’étais à cette rencontre, avec mon école de rugby. On se souvient des impacts, et des plaquages. C’est ce qui ressort de cette équipe. L’engagement physique est le leitmotiv de cette équipe d’Afrique du Sud. Si on n’est pas présents dans ce secteur, on ne parlera pas du reste.

Qu’est-ce qui est prépondérant dans le jeu au sol pour exister face à l’équipe d’Afrique du Sud ?

Il faut arriver les premiers sur les rucks. Ce sont des joueurs massifs et costauds. Ils sont très durs à sortir de cette zone. Si on veut sortir les ballons rapidement, nos soutiens doivent être proches. On doit mettre beaucoup d’agressivité. C’est leur point fort, et il pourrait freiner notre jeu.

En cas de victoire face à l'Afrique du Sud, la France aura battu toutes les grandes nations du rugby à un an de la coupe du monde. Est-ce que ça changerait quelque chose ?

Oui, déjà c'était important de rencontrer toutes les nations avant la coupe du Monde, et encore plus de rencontrer les champions du monde en titre. L’Afrique du Sud continue de dérouler. C’est une équipe qui a perdu peu de match, ils gardent le même plan de jeu. Ils ont plus d’expérience que nous. C’est important de rencontrer l'Afrique du Sud dans notre construction, pour voir notre progression. Si on peut les gagner, c’est mieux. En vue de cette Coupe du monde, où on pourrait les jouer, c'était important de les rencontrer avant.

Malgré la pression, est-ce qu'on parvient à trouver de la place pour le plaisir à un jour de ce grand rendez-vous ?

On doit le trouver. On est heureux d’être là, de vivre des moments comme ça, de jouer des matchs de ce niveau dans un tel stade. Tout ce qu’on vit est magnifique. On doit en profiter. L’enjeu ne doit pas prendre le pas sur tout. Bien évidemment, il y a de la concentration, on a envie de bien faire, mais il faut que ça découle sur le plaisir de jouer ensemble, de plaquer ensemble, de monter ensemble. On doit avoir cette joie, sinon ça enlève du sens à ce que l’on fait.

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