Bruno : "Il va falloir résoudre le problème de notre mêlée avec les arbitres"

  • Baptiste Elissalde, Sebastien Bruno, Julien Bonnaire
    Baptiste Elissalde, Sebastien Bruno, Julien Bonnaire
  • Yannick Bru
    Yannick Bru
Publié le
Partager :

Nommé en charge de la mêlée du XV de France, Sébastien Bruno va prendre la mesure d’un secteur de jeu où les Bleus sont dans le collimateur des arbitres internationaux.

Talonneur émérite, Sébastien Bruno s’est développé en tant qu'entraineur à Lyon aux côtés de Pierre Mignoni. Mais l’ancien Toulonnais va bien repartir de zéro ou presque à la tête d’un pré carré où ce qui est vrai en Top 14 ne l’est plus sur la scène internationale : "L’arbitrage est différent, c’est certain. Ce n’est pas toujours l’équipe qui domine qui est récompensée". Une vérité souvent constatée par son prédécesseur Yannick Bru, comme en 2016 contre l’Australie (23-25). Ou même lors du dernier match du Tournoi 2017 (20-18) avec ces interminables minutes après la sirène passées à tordre dans tous les sens le pack gallois sur sa ligne d’en-but sans que M.Barnes n’accorde l’essai de pénalité.

Yannick Bru
Yannick Bru
Les arbitres étrangers ont des repères différents des nôtres, comme les positions avant la poussée, ce qui crée forcément des incompréhensions. Et il faut évidemment travailler là-dessus.

À contre-courant de la tendance générale, la qualité de la mêlée française ne s’est pas effondrée lors des derniers mois et n’a pas eu non plus à faire rougir Guy Novès et son staff. Toujours est-il qu’il reste encore du pain sur la planche pour décoller cette étiquette de tricheurs professionnels qui perdure en dehors de nos frontières et dont Rabah Slimani est, pour les arbitres étrangers, l’incarnation maléfique.

Une part du boulot nouvelle pour moi.

Tout juste arrivé dans le giron fédéral, Sébastien Bruno n’a pas encore eu le temps matériel de plancher sur le défi qui l’attend. Celui de faire adopter aux Bleus des attitudes et une philosophie différentes de celles qui rythme leur quotidien en Top 14, pour ne pas s’attirer les foudres de Messieurs Jackson, Gardner et consort : "C’est compliqué de changer les repères des joueurs, qui sont habitués à autre chose, souffle Bruno. Même si le fait d’avoir une mêlée dominatrice reste important, elle est vue comme une rampe de lancement du jeu sur la scène internationale et moins comme un moyen d’obtenir des pénalités. Il y aura forcément un dialogue à instaurer avec les arbitres. Tout cela représente une part du boulot un peu nouvelle pour moi, puisqu’elle ne me concernait pas vraiment avant".

Cette problématique l’accompagnera désormais dans son travail de penseur de la mêlée française. Un secteur qui a déjà donné maux de tête au rugby français en dehors de ses compétitions domestiques.

? Le nouveau staff du #XVdeFrance ?? #soutiensleXV pic.twitter.com/mEr6n4HNL7

— France Rugby (@FranceRugby) January 8, 2018
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?