Une plainte, une enquête, une démission.., "l'affaire Tait" secoue le rugby canadien

Par Rugbyrama
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Il y a, aux sources du dérapage de Jamie Cudmore, un contexte pour le moins volcanique dans le rugby canadien. Le voici resitué...

John Tait (48 ans) est un ancien deuxième-ligne de Cardiff (1997-2003) et de Brive (2003-2005). Salarié dix ans durant de la fédération canadienne de rugby, il avait notamment aidé l'équipe de rugby à 7 féminin à s'installer parmi les meileures équipes au monde et triompher aux jeux panaméricains de Lima, en 2019.

En avril 2021 et quelques mois seulement avant que ne débutent les Jeux Olympiques de Tokyo, Tait avait donné sa démission à Rugby Canada après avoir été accusé de harcèlement par trente-sept joueuses. Dans la foulée, une enquête avait été menée par une tierce partie, à savoir une firme spécialisée en ressources humaines, afin de déterminer si le comportement de l’entraîneur contrevenait ou pas à la politique de la fédération sur l’intimidation et le harcèlement. Après avoir récolté trente-sept témoignages, les enquêteurs concluaient que le comportement adopté par Tait ne pouvait être qualifié comme du harcèlement.

Rugby Canada avait contesté l'enquête

Pour autant, Rugby Canada n'en restait pas là, reconnaissant aussitôt dans un communiqué que les résultats de l’enquête ne satisfaisaient pas les plaignantes. "Nous constatons que les joueuses sont frustrées et consternées par les conclusions de l’enquête, assurait alors le directeur exécutif de Rugby Canada, Allen Vansen. Il y a une évolution en cours, sur ce qui est considéré comme étant un comportement approprié dans le monde du sport. Il est important pour nous de rester aux faits de ces changements". Si aucune charge n'était retenue par les enquêteurs au sujet des méthodes de travail de John Tait, celui-ci quittait néanmoins ses fonctions d'entraîneur, jugeant que le lien avec les filles du 7 était désormais brisé. Une poignée de temps plus tard, les "septistes" de Rugby Canada étaient battues par la Chine à Tokyo et quittaient la compétition olympique, dont elles faisaient pourtant figure de favorites, par la petite porte...

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