L’Australie a pourtant tenté…

Par Rugbyrama
  • Anthony Faingaa  -  Australie - Tri Nations 2010
    Anthony Faingaa - Australie - Tri Nations 2010
Publié le Mis à jour
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Dominée une nouvelle fois par la Nouvelle-Zélande, samedi, à Christchurch (20-10), l’Australie a laissé filer toutes ses chances de remporter les Tri-Nations. Elle a tenté d’envoyer du jeu et de contrer la défense des Blacks, en vain. Mais l’optimiste est de rigueur pour les Walalbies.

Ce ne fut pas faute d’essayer. Car le plan de jeu prôné par le sélectionneur Robbie Deans a mis à mal des Blacks pas aussi sereins qu’à l’accoutumée. Oui, mais voila, cela n’a en rien bouleversé la rencontre de samedi à Christchurch. Une fois de plus, les Wallabies ont baissé pavillon face à leur voisin néo-zélandais. Pour la neuvième fois de suite. Le record historique des années 30 et 40 est égalé. Deans va devoir encore se remuer les méninges pour tenter d’enrayer l’hégémonie des partenaires de Richie McCaw. Toutefois, plusieurs signaux sont au vert et laissent présager des lendemains meilleurs. Les progrès aperçus une semaine après la déroute de Melbourne sont assez nets.

Dans la pure tradition australienne, les joueurs firent preuve d’une incroyable force à conserver le ballon et a remporté la majorité de leurs rucks (113 sur 123). Un ratio qui s’avère de qualité quand on connait le formidable talent de la troisième ligne néo-zélandaise (McCaw-Read-Kaino) à venir chiper les ballons au sol. Les Wallabies ont aussi réussi à monopoliser le ballon durant la majorité de la rencontre et a enchaîné les passes devant des Blacks obligés à mettre les barbelés en défense (181 contre seulement 129 pour les NZ). "Nous avons fait des efforts. Nous nous sommes créé beaucoup plus de situations que les Blacks", a souligné Deans. Et la conquête, souvent critiqué ses derniers temps, s’est avérée propre avec deux petits ballons perdu en touche (sur 12 lancers) et aucun en mêlée fermée. Un exploit quand on sait l’inexpérience de la première ligne. De bonnes choses donc mais qui cachent bien un manque total de réalisme.

Grosse marge de progression

Car les Australiens, bien que dominateurs dans le jeu, se montrèrent bien trop stériles pour tenter de battre les Blacks. Ils n’ont pas gagné beaucoup plus de mètres au niveau des courses que leur adversaire du jour (361m gagnés contre 329). Et ils n’ont réussi qu’à traverser le rideau défensif des néo-zélandais qu’à deux petites reprises. Le symbole de toute l’impuissance des partenaires de Rocky Elsom face à une défense black de grande qualité (cinq plaquages ratés seulement). Au final, le constat est accablant et les Australiens ne marquèrent qu’un seul essai. Et ce sur un contre et une course de 60 mètres de l’arrière Kurtley Beale dès le début de la rencontre, après un ballon perdu par Dan Carter.

On passera aussi sous silence les quinze turnovers du côté australien, preuve aussi d’un manque d’agressivité dans les rucks. Ces chiffres indiquent donc que les Wallabies sont encore loin du compte mais la presse locale s’est montrée quelque peu rassurée sur la capacité des joueurs à tenir le ballon. Surtout, l’effectif est très jeune et sa marge de progression semble grande. Ce que confirme l’arrière Beale, qui demande encore du temps. "Si on se met bien au travail en nous focalisant sur notre stratégie de jeu, sur le jeu qu'on souhaite faire et qu'on reste sur la bonne voie, nous seront capables de tout. Le groupe est jeune et je pense qu' il y a un bon équilibre. Si nous restons ensemble, nous serons prêts à montrer ce que nous valons." Gageons que les Australiens poursuivent dans cette voie. Mais ils n’auront pas le droit à traîner en chemin, le Mondial n’est que dans un peu plus d’un an…

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