Les Boks sous pression

Il y a d'abord eu le capitaine John Smit, selon qui "quelqu'un qui n'est pas néo-zélandais ne bénéficie pas des mêmes droits qu'un All Black". Il y a eu son entraîneur Peter De Villiers ensuite, qui affirme qu' "il est évident que la mêlée des All Black ne respecte pas les règles." Il y a eu la Fédération elle-même enfin, qui a demandé des excuses à l'ex-international néo-zélandais Craig Dowd après sa déclaration qualifiant Peter De Villier de "marionnette". En un mot, les Springboks n'ont pas ménagé leur avant-match, lançant une guerre des mots avant celle du terrain qui, du coup, promet d'être particulièrement rude samedi à Dunedin.

Les Sud- Africains n'ont, il est vrai, pas bien apprécié leur défaite de la semaine dernière (9-18). Outrageusement dominés en mêlée, ils ont pris une leçon de rugby difficile à encaisser pour des champions du monde. Ils le jurent pourtant, ils ne cherchent pas la polémique. Ils veulent juste remettre les choses à leur place. D'ailleurs, ils croient fort en "une vraie revanche", comme l'avoue Peter De Villiers dans Midi Olympique qui ajoute même que ses joueurs ne peuvent "qu'être meilleurs à Dunedin qu'à Wellington."

Le coach des Springboks tente de se convaincre, lui qui a (déjà) son poste en jeu. Car un second revers pourrait prendre des allures de curée en Afrique du Sud, où l'on ne pardonne pas grand chose. Surtout quand il s'agit d'un nouvel entraîneur, noir de surcroît. Mais chez des Néo-Zélandais jamais défaits par les Springboks en sept confrontations au Carisbrook Stadium, la tâche ne sera pas simple. Il faudra pourtant se passer du talonneur et capitaine John Smit, blessé lors du premier match. Il laisse sa place à Biscmarck Du Plessis et son brassard à l'ancien Toulonnais Victor Matfield. Les Boks tenteront de s'appuyer sur l'expérience du meilleur buteur de la Coupe du monde, l'arrière Percy Montgomery, qui fait son retour comme titulaire. Retour également de l'ailier JP Pietersen. Il faudra bien ça.