Capables de réagir ?

Rien ne plaide en faveur des champions du monde avant le premier de ces deux matchs contre l’Australie. Ils comptent quatre points de moins que leurs adversaires alors qu’ils ont joué un match de plus, ils se sont inclinés 9-16 lors de leur dernière confrontation le 19 juillet dernier et ils restent sur une sévère défaite à domicile contre la Nouvelle-Zélande (0-19), le premier "fanny" sur leur sol depuis 98 ans. En plus, leur meilleure arme offensive, l’ailier Bryan Habana, est forfait.

Bref, les Boks ne partent pas favoris. On voit mal comment ils pourraient remporter ces deux matchs avec bonus - comme ils doivent le faire s'ils veulent garder une chance de remporter les Tri-Nations 2008 -, sachant qu'ils n'ont inscrit que trois essais lors de leurs quatre dernières rencontres. Pour accomplir ce miracle, l'entraîneur Peter De Villiers compte sur une réaction de ses joueurs après la désillusion du week-end dernier. Il a ainsi changé seulement deux joueurs dans son quinze de départ. L'ailier Nokwe remplace Habana, blessé, tandis que Montgomery, encore décevant à l'occasion de sa 100e cape le week-end dernier, glisse sur le banc pour laisser la place au titulaire habituel du poste, Jantjes.

Plus personne n'y croit donc, mais les Boks, eux, gardent espoir : "Face aux Wallabies, il nous faudra accélérer le rythme, explique De Villiers dans Midi Olympique. Je suis entre le marteau et l'enclume mais nous ne pouvons plus faire machine arrière. Nous ne sommes qu'à 60% du but que nous voulons atteindre. Il va donc falloir encore avaler quelques couleuvres pour voir si nous pouvons franchir un cap." Et savoir s'il avait raison quand, juste après la défaite au Cap contre les Blacks, il avait assuré aux supporters que les champions du monde allaient revenir.