Les Blacks sans briller

Toute la Nouvelle-Zélande s'inquiétait pour son joueur favori. Daniel Carter ne montrait plus grand-chose de bien depuis quelques temps. Tous les regards étaient donc tournés vers lui. Il se savait attendu. Il n'a pas déçu. Auteur d'un 100%, l'ouvreur néo-zélandais a même inscrit le troisième et dernier essai des Blacks sur le gong.

Pour autant, la Nouvelle-Zélande n'a pas complètement rassuré. Face à des Springboks à la défense redoutable, les All Blacks ont dû attendre la 70e minute de jeu pour trouver la faille. Ce qui signifie que, malgré le carton jaune de Wannenberg récolté à la 52e minute de jeu, les Springboks ont fait plus que résister.

Certes, l'équipe ter d'Afrique du Sud termine les Tri Nations à la troisième et dernière place du classement, mais Jake White a montré tant en Australie qu'en Nouvelle-Zélande qu'il avait eu raison de laisser ses cadres au repos. Faisant le dos rond, s'arc-boutant sur leur ligne, les Springboks ont repoussé inlassablement les Rokocoko (qui a remplacé au dernier moment Sivivatu), Howlett et compagnie. Les Springboks doivent toutefois une partie de leur héroïsme à la précipitation des Néo-Zélandais.

Les Blacks ont parfois, voire souvent, manqué de réalisme comme sur cette mêlée sud-africaine jouée sur les 5m des Springboks à la demi-heure de jeu. A la force de leur pack, les Néo-Zélandais récupéraient le ballon mais le perdaient dans la foulée pour un rucking illicite.

De quoi inquiéter à huit jours d'un match décisif pour le gain final du Tournoi contre les Australiens qui se sont montrés terriblement efficaces depuis le début de la compétition.