Popelin : "Je sais que mon avenir ne sera pas à La Rochelle"

  • Top 14 - Pierre Popelin (La Rochelle)
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  • Test match - Pierre Popelin (Barbarians) contre les Fidji
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TRANSFERTS - L'ouvreur polyvalent de La Rochelle Pierre Popelin a été freiné par une pubalgie en début de saison. Il compte sur le retour de la coupe d'Europe pour gratter un peu de temps de jeu. Alors que la question de son avenir se pose et qu'il devrait s'engager avec Castres l'an prochain, il confirme qu'il ne devrait plus être Rochelais l'an prochain.

Vous avez été freiné par une pubalgie en début de saison. Comment allez-vous maintenant ?

Je la traînais depuis avril. J'ai joué avec en fin de saison dernière, ce qui n'était pas forcément évident. Donc cet été, on a décidé d'infiltrer au niveau du pubis. C'était nickel toute la préparation physique, j'ai pu retrouver de bonnes sensations, mais les douleurs sont revenus la semaine du premier match, contre Montpellier. Avec le staff et le chirurgien, on a pris la décision d'opérer, parce qu'il n'y avait pas d'autres choix pour faire disparaître les douleurs.

C'est pour cela que vous n'aviez que très peu joué contre Montpellier et Lyon ?

J'ai essayé de serrer les dents lors du match contre Montpellier mais à l'échauffement, les douleurs se sont vraiment réveillées. Donc je n'ai joué qu'une minute mais Ronan O'Gara savait que j'étais blessé. Je joue ensuite le match de Lyon et c'était vu que je ne joue que quinze minutes avant de me faire opérer par la suite. Après, avec l'opération, j'ai fait pas mal de temps de repos. J'ai fait la reprise avec les Barbarians avant de jouer contre Castres.

Test match - Pierre Popelin (Barbarians) contre les Fidji
Test match - Pierre Popelin (Barbarians) contre les Fidji

Cette blessure est arrivée au mauvais moment, puisqu'Antoine Hastoy et Harry Glynn se sont aussi blessés et que La Rochelle a dû composer sans ouvreurs de formation durant quelques matchs...

On avait pris la décision et la semaine d'après, Brice (Dulin) se fait un peu mal au genou et Antoine (Hastoy) à la cheville. Donc ça n'arrive jamais au bon moment mais si on avait pu la planifier, on l'aurait fait un peu plus tard.

Cela marque un petit temps d'arrêt dans votre carrière après avoir fait plusieurs saisons bien remplies ?

Ça fait chier, parce que c'est souvent quand tout va bien que les problèmes arrivent. Je sortais de grosses saisons, en termes de temps de jeu, avec Vannes et j'avais envie de continuer là-dessus. C'était le challenge en arrivant à La Rochelle, parce qu'avoir du temps de jeu quand on monte d'un niveau, ce n'est pas évident. Ça s'est bien passé même si je suis resté sur ma faim : les deux seuls matchs que je n'ai pas joué alors que j'étais apte, c'étaient la finale de Champions Cup et le barrage de Top 14 contre Toulouse. C'était un peu compliqué à avaler même s'il y avait déjà à ce moment-là les douleurs au pubis qui ne mettaient pas les coachs en confiance. Ça laisse un petit goût d'inachevé malgré le titre. Et cette année, ça n'a pas du tout commencé... Je ne suis pas habitué à manger mon pain noir comme ça dès le début de saison.

Top 14 - Pierre Popelin (La Rochelle)
Top 14 - Pierre Popelin (La Rochelle)

Vous avez principalement joué à l'arrière avec La Rochelle, au contraire de Vannes où vous étiez fixé à l'ouverture. Qu'en est-il vraiment ?

Nous sommes trois pour deux postes. Il y a Antoine et moi en ouvreurs, et Brice à l'arrière. Après, il y a des jeunes aussi qui peuvent jouer, UJ Seuteni qui a dépanné. Ce sont les coachs qui décident de m'utiliser plus à l'arrière qu'en 10 mais moi, je suis fixé sur le poste d'ouvreur et après je suis polyvalent. Je sais que Ronan O'Gara n'aime pas trop changer sa charnière quand il y a des matchs où elle est performante. Il aime bien la laisser sur toute la durée du match. C'est son style de management qui veut cela.

O'Gara a son XV type déjà dessiné dans sa tête

Trouvez-vous que dans le rugby moderne, la polyvalence est nécessaire pour les joueurs ?

Oui, c'est nécessaire de plus en plus. Les coachs s'en servent beaucoup. On voit des effectifs comme Toulouse qui prônent la polyvalence sur leur recrutement et qui l'utilise tous les week-end. Après moi, ça peut aussi me desservir de temps en temps parce que tu ne peux trouver des automatismes quand tu n'es pas fixé à un même poste tous les week-end. Tu es un peu le remplaçant idéal. C'est ce qui m'a fait un peu chier l'année dernière, quand j'arrivais à enchaîner des bons matchs en tant que numéro 10, je repassais derrière après. Pour l'équipe, je pense que c'est quand même un bien, surtout avec le système en 6-2 sur le banc qui favorise la polyvalence.

Le style de management de Ronan O'Gara est réputé très dur. Comment le vivez-vous ?

Ça me sert, ça m'apporte. Je ne sais pas si on peut le considérer comme dur. En fait, il y a quasiment tout qui est écrit noir sur blanc avant de partir ! J'ai eu pas mal de discussions avec lui et il a son XV type déjà dessiné dans sa tête. Donc forcément, quand tu essaies de gagner ta place, c'est tout de suite un peu plus difficile d'être concurentiel. Quand t'es dans l'équipe, tu y restes jusqu'au bout et quand tu essaies de te battre, c'est un petit peu plus compliqué. Il a cette qualité, qui est un défaut pour certains, c'est d'être clair et transparent. Après que ça plaise ou non, au moins, c'est clair.

La coupe d'Europe reprend ce week-end et elle permet souvent aux entraîneurs de tester des choses. Vous pourriez gratter du temps de jeu ?

Ça peut être sympa. Je me suis fait un peu mal à l'adducteur donc je serai un peu juste pour ce week-end mais c'est sur que je postule pour la semaine prochaine. Il y a un élan qui est arirvé cette semaine, surtout après la défaite contre le Stade français, et on sent une nouvelle vague s'instaurer. On sait qu'on met les pieds dans quelque chose qu'on connaît et qu'on a à coeur de défendre. On est investis d'une mission depuis lundi.

J'ai cette envie d'avoir une place de numéro 1 en Top 14

Avec votre statut de tenant du titre, cette Champions Cup est-elle plus particulière que le Top 14 ?

On n'a pas hierarchisé les compétitions. On a cette envie de jouer sur tous les tableaux comme on l'a fait l'année dernière. Même après avoir été champions d'Europe, on était dans les clous en championnat. C'est ce double objectif qu'on vise tous les ans. Bien sur qu'on va essayer de défendre notre titre !

Pierre Popelin (27 ans) devrait s'engager avec le CO. L'ancien Vannetais viendrait pallier la possible retraite de Benjamin Urdapilleta à l'issue de la saison.https://t.co/3YaQbctz2a

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 2, 2022

Que pensez-vous de l'arrivée des franchises sud-africaines en coupe d'Europe ?

Je n'ai pas trop d'avis là-dessus, ça apporte du bien comme du moins bien. Je ne suis pas le spécialiste des franchises sud-africaines mais ça va apporter une autre façon de jouer. Pour l'instant, on n'ets pas concernés en phase de poule, on verra plus tard.

Vous arrivez en fin de contrat et on sait que vous devriez évoluer à Castres la saison prochaine. Qu'en est-il ?

Mon avenir n'est pas encore certain. Je suis en contact avec plusieurs clubs mais pour l'instant, il y a la saison à La Rochelle. Il y a un peu de frustration qui est ressortie l'année dernière malgré le titre et j'ai cette envie d'avoir une place de numéro 1 en Top 14. Je sais que mon avenir ne sera pas à La Rochelle l'année prochaine. Je recherche d'autres choses et j'ai eu une discussion avec Ronan O'Gara. On a décidé que mon avenir ne serait sûrement pas à La Rochelle.

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