Goromaru a déjà déplacé les foules pour son arrivée à Toulon

Que ce soit pour Ma'a Nonu dernièrement ou même pour Jonny Wilkinson, on avait rarement vu autant de journalistes se presser à Mayol pour la présentation d'un joueur. Ce mardi, Ayumu Goromaru était à Toulon pour découvrir son futur club et livrer ses premières impressions. Et cela devant plus d'une dizaine de journalistes japonais qui avaient fait le déplacement dans l'antre du RCT. Un engouement fou qui n'est pas étranger à la vente des droits TV du Top 14 à la chaîne nippone Wowow.

Alors une question se pose : Goromaru est-il un simple coup marketing ? Mourad Boudjellal s'en défend : C'est certes une vitrine sur l'Asie, mais on n'a pas les moyens de se payer uniquement une vitrine. Les qualités du joueur ont été prises en compte, on l'a signé pour ses qualités de joueur et de buteur. Et de poursuivre sa plaidoirie : Il sera en duo avec Halfpenny à l'arrière, sachant que Leigh n'est pas là durant le Tournoi et les Tests de novembre. Ayumu sait être décisif. On espère qu'il sera le premier joueur japonnais à gagner un titre majeur en Europe. Mourad Boudjellal assure avoir craqué pour ce joueur lors de la dernière coupe du Monde et la victoire du Japon face à l'Afrique du Sud. Depuis, les tractations ont été longues mais le patron du RCT est parvenu à ses fins.

Goromaru: "Il n'y a pas de club comme Toulon ailleurs dans le monde"

Après un exil d'un an en Australie, aux Queensland Reds, où il a disputé 8 rencontres, Goromoru va donc connaître sa première expérience en Europe. Il n'y avait aucune raison de refuser de venir jouer ici. Il n'y a pas de club comme Toulon ailleurs dans le monde. La barre est haute, mais ce challenge vaut le coup, a-t-il expliqué. Il est par ailleurs revenu sur sa saison délicate en Super Rugby, après une coupe du Monde étincelante. Quand je jouais au Japon, c'était presque garanti pour moi de jouer à l'arrière. En Australie, il y avait plus de concurrence et on ne me connaissait pas du tout. Mais dans cette environnement, avec cette concurrence c'était rafraîchissant pour moi. J'ai hâte de connaître ce défi ici également.

En débarquant sur la Rade, le japonais devra également gérer la vie hors rugby et notamment s'acclimater à une nouvelle culture. Pas de quoi l’effrayer. Marc Dal Maso travaillait avec nous en sélection. Grâce à lui je me sens déjà proche de la France. Je ne connais pas la vie ici, mais je vais apprendre petit à petit. Et pour ce féru de pêche, la proximité de la mer sera d'ailleurs un atout considérable. En attendant, Goromaru va retourner au Japon avant de revenir définitivement à Toulon cet été. Actuellement blessé à l'épaule droite, il ne devrait cependant pas retrouver la compétition avant le mois de septembre.