Arlettaz : "Les joueurs se reprochent beaucoup de choses, nous aussi"

  • Top 14 - USAP - Patrick Arlettaz
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  • Top 14 - Les Perpignanais ont encaissé leur plus lourde défaite en Top 14 au Stade français.
    Top 14 - Les Perpignanais ont encaissé leur plus lourde défaite en Top 14 au Stade français.
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TOP 14 - Samedi dernier, l’Usap a subi la plus large défaite de son histoire en Top 14 sur la pelouse du Stade français (52-3). Patrick Arlettaz, le manager perpignanais, revient sur ce jour sans et se projette sur la venue de Clermont contre qui les Sang et Or chercheront à décrocher un troisième succès de rang à la maison.

Que s’est-il passé à Paris ?

C’est difficile de mettre des mots. Ce qui est clair, c’est qu’il y a eu un vrai différentiel d’engagement entre les deux équipes. On se sentait prêts pour exister et, à l’arrivée, on n’a pas existé. Sans même parler de tout le temps passé à 14 contre 15 après les cartons rouges, il y a eu les vingt premières minutes au cours desquelles nous avons été pris sur les duels, dans l’agressivité, l’enthousiasme, en conquête... C’est difficile à avaler. Que le Stade français soit meilleur, ce n’est pas un problème. Ce qui ne passe pas, c’est de ne pas avoir existé. Félicitations à Paris qui avait mieux préparé cette échéance.

Comment vos joueurs ont-ils vécu ce qui est la plus grosse défaite de l’histoire de l’Usap en Top 14 ?

J’ai des joueurs concernés, qui prennent les choses à coeur. Ca a donc été dur pour eux. Lundi, en arrivant à l'entraînement, ils étaient mâchés et en avaient gros sur la patate. Ils se reprochent beaucoup de choses et nous aussi. Tout le monde est passé au travers. Jusqu'à présent, le groupe n’avait pas tout réussi mais avait eu de la continuité sur l'engagement et le comportement. Il y avait une forme de constance. Contre Brive, on avait raté beaucoup de choses mais nous étions présents.

À La Rochelle, on avait davantage fait tourner et les jeunes n’avaient pas démérité. C’est la première fois que l’on craque comme ça. Après, c’est le lot de notre métier de prendre des claques et de devoir se relever. Dans l’attitude, il faudra être bien meilleurs samedi. Perdre, c’est toujours désagréable mais on ne peut pas le faire en ayant ce visage. Ca doit rester un accident.

Top 14 - Les Perpignanais ont encaissé leur plus lourde défaite en Top 14 au Stade français.
Top 14 - Les Perpignanais ont encaissé leur plus lourde défaite en Top 14 au Stade français.

Cet été, vous aviez déclaré qu’une des clés de la réussite de l’Usap tiendrait dans sa capacité à gagner en profondeur de banc et d’effectif. Est-ce que cette dernière prestation vous fait douter sur le sujet ?

Disons que c’est à moitié réussi jusqu’à présent. Avant le Stade français, nous avions gagné deux matchs d’affilée pour la première fois depuis deux ans. On est un peu plus consistants dans le nombre à mon sens. C’est pourquoi je suis déçu car on avait l’impression d’avoir une équipe compétitive à Paris tout en faisant tourner. On ne va pas, pour autant, tuer tout le monde sur un match ni encenser ceux qui n’ont pas joué. Il y avait eu des rotations entre Castres et Toulon, ça avait réussi. Il y a des questions à se poser mais on ne va enterrer personne. Vous savez, il n’y a que ce qui ne jouent jamais qui ne font pas de mauvais matchs.

Sur les six premières journées, l’Usap tourne à 10,6 points et 0,8 essai par match, loin de ses références de la saison dernière. Comment l’analysez-vous ?

On a du mal à scorer, c’est un fait. Contre Brive, notamment, il y avait eu un manque de réalisme et de la déficience de temps en temps sur la conquête. Dans les zones de marque, nous ne sommes globalement pas assez efficaces. Pourtant, je vois les mecs travailler au quotidien. Le boulot est fait de manière cohérente, avec application. Je peux vous dire que l’on met l’accent dessus pour progresser, individuellement et collectivement : ça passe par de la lecture de jeu, par de la justesse dans l’exécution… Ce qu’il faut souligner, c’est que l’on se crée des occasions. Sauf à Paris, tout du moins...

Que vous inspire Clermont, votre adversaire du week-end ?

Jusqu'à maintenant, c’est une des meilleures équipes du championnat dans le contenu, l’intensité, la capacité à se créer des occasions. C’est une très grosse écurie qui est en confiance dans son jeu et qui est complète. Elle va arriver chez nous avec des cadres reposés en plus. Mais on ne regarde pas l’ASM. Il faut se focaliser sur le visage que l’on va offrir et il faudra qu’il soit très différent du week-end passé. Dans tous les cas, la tâche sera très difficile. Comme ça l’est toujours pour nous.

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