Le Stade français écrase le Racing 92 dans le derby et s'empare de la deuxième place

Par Rugbyrama
  • Giorgi Melikidze - Stade français
    Giorgi Melikidze - Stade français
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Quelle partie du Stade français ! Les Soldats roses ont tout simplement écrasé le Racing 92 sur la pelouse de la Paris La Défense Arena. Une large victoire sur le score de 48-10 grâce notamment à un grand Sekou Macalou. Ce succès bonifié, qui plus est, offre la deuxième place aux Parisiens. Les Racingmen ont été apathiques.

A quelques heures du réveillon, et à une nuit d’ouvrir les cadeaux de Noël, les joueurs du Stade français ont offert un sacré premier cadeau à leurs supporters avec ce succès de prestige dans le derby. Une victoire 48 à 10 qui permet aux Stadistes de monter à la deuxième place du classement au détriment des Franciliens. Ils mettent aussi fin à une série de cinq défaites de suite face au Racing. Performance XXL des joueurs de Gonzalo Quesada qui envoient un nouveau message fort aux autres écuries du Top 14 après le nul ramené de Toulouse : il faudra compter sur ce Paris là en 2023. Nouveau coup d’arrêt en revanche pour le Racing, qui accumule les contre-performances depuis quelques semaines. Après deux défaites en Champions Cup et une qualification rendue presque impossible, les Franciliens chutent face à l’ennemi parisien et enchaînent un troisième revers consécutif, après une prestation calamiteuse.

Une première période complètement à l’envers

Mais que se passe-t-il dans les têtes des joueurs du Racing depuis quelques semaines ? Pour le retour du championnat après une parenthèse européenne difficile, le derby arrivait à point nommé et une réaction était attendue. Malgré une première percée de Le Garrec dans les premières minutes, les Franciliens ont failli. Ils ont été dominés dans tous les secteurs du jeu. Les duels, les rebonds favorables, les turnovers, la discipline, tout allait dans le sens du Stade français qui bonifiait ses temps forts avec les coups de pompe (énormes) de Joris Segonds. Le premier essai était aplati par le capitaine Romain Briatte après une succession de jeu à une passe à quelques mètres de l’en-but. Obligés de réagir mais trop brouillons malgré des intentions, les joueurs de Laurent Travers se faisaient de nouveau punir. La passe appuyée de Finn Russell était parfaitement anticipée par Sekou Macalou. La troisième ligne à la pointe de vitesse phénoménale, prolongeait sur plus de 50 mètres sa course et plongeait le Racing dans le doute. Paris prenait jusqu’à 20 points d’avance avant que la magie de Russell ne redonne de l’espoir aux Franciliens. D’abord avec un 50:22 magistral offrant à ses avants une bonne touche à jouer à 10 mètres de l’en-but. Puis sur un petit jeu au pied par-dessus, sur l’action qui suivait, qui tapait la base du poteau. Macalou, héros quelques minutes auparavant, s’emmêlait les pinceaux, et opportuniste, Nolann Le Garrec aplatissait (23 à 10 à la mi-temps).

Le Stade français déroule

La performance du Racing ne doit pas atténuer l’exploit que vient de réaliser le Stade français, qui avait perdu quatre fois la saison dernière face au même adversaire. Alors que le Racing revenait avec une attitude revancharde dans cette seconde période, les Stadistes ont parfaitement négocié les vingt premières minutes. Avant de briser tout espoir et même d’aggraver le score. La charnière Parra-Segonds gérait parfaitement le tempo, le premier temporisait au bon moment, le second punissait l’indiscipline francilienne (plus de quinze fautes et deux cartons jaunes !) Et pour ne rien arranger, Paris bénéficiait d’une réussite totale sur le troisième essai. Léo Barré, auteur d’une belle chandelle, voyait le ballon rebondir sur l’épaule du défenseur et lui retomber dans les bras (33-10).

S’ensuivaient alors de longues minutes où les acteurs se cherchaient. Les Racingmen, blessés, humiliés, s’agaçaient de plus en plus. Cameron Woki et Sekou Macalou (auteur d'une performance de haute volée), les deux internationaux français, s’échangeaient quelques amabilités. Le premier prenait même un carton après un accrochage avec van der Mescht, lui aussi sanctionné. Teddy Iribaren ne brillait pas par son intelligence après un mauvais geste et un coup de tête dans l’épaule de Habel-Küffner. Nouveau carton jaune. Le Racing terminait la rencontre à 13 face à 14 Parisiens, désireux d’aller chercher le bonus offensif.

Juan Imhoff : "C’est honteux"

Cette récompense arrivait par l’intermédiaire de Lester Etien à huit minutes du terme. Après une belle transformation de jeu sur les extérieurs, l’ailier gagnait son duel face à Imhoff et validait les cinq points pour son équipe (41-10). Le calice jusqu’à la lie pour le club de Jacky Lorenzetti. Paolo Odogwu inscrivait un cinquième essai après un énième cafouillage de l’attaque du Racing. Interrogé par nos confrères de Canal + à la fin du match, l’Argentin Juan Imhoff était secoué par le scénario de la rencontre : "Je n'ai jamais vécu un truc comme ça. C'est honteux. Je n'ai rien à dire., on ne peut pas faire pire que ça. On va passer un très bon Noël je pense..."

Après le 42-10 au Havre contre le Leinster en Champions Cup, le Racing encaisse 48 points à domicile face à l’ennemi du Stade français. Ce derby arrivait au bon moment pour repartir du bon pied. C’est tout l’inverse pour le club des Hauts-de-Seine, qui ne verra pas le père Noël demain matin mais plutôt le père fouettard, avant un déplacement au Castres olympique pour boucler l’année 2022. Paris et Quesada termineront l’année à domicile contre Pau, avec à n'en pas douter, un grand sourire pour le nouveau dauphin du Stade toulousain.

? Le Stade français écrase complètement le Racing 92 dans le derby et s'empare de la deuxième place ! ✌️

Le film du match > https://t.co/UgpZ7TgCZm pic.twitter.com/Z6oHwmJVfB

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 24, 2022
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