Le Racing 92 fragilisé par son indiscipline

  • Gaël Fickou et Finn Russell (Racing 92)
    Gaël Fickou et Finn Russell (Racing 92)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Dauphin du Stade Toulousain, le Racing 92 est à ce jour l’équipe la plus pénalisée du Top 14. Si la situation est loin d’être alarmante, les Ciel et Blanc doivent toutefois se reprendre, dès dimanche contre l’ASM Clermont Auvergne. Décryptage.

Ils avaient débuté sur les mêmes bases avant de rectifier le tir pour devenir… l’équipe la plus disciplinée du Top 14. A l’image de la saison passée, le Racing 92 connaît un début de championnat délicat sur le plan de la discipline. Avec près de 15 pénalités concédées par match, la formation francilienne est à ce jour la plus sanctionnée. "On a conscience que notre discipline n’est pas bonne. On a actuellement des passages à vide sur nos matchs. On manque de constance et, par moment, on sort des rencontres. On peut prendre trois pénalités en première période, et puis douze en seconde mi-temps. On se met trop facilement à la faute", nous confie le directeur du rugby Laurent Travers.

"Dès que tu relâches un peu, tu reviens à de mauvaises vertus"

Si la défense, et les positions de hors-jeu, était le principal secteur fautif l’an passé, les rucks sont aujourd’hui le point noir des Ciel et Blanc. "Par moment, il faut reculer, il y a cinquante centimètres ou un mètre d’effort à faire. Il faut sortir beaucoup plus rapidement d’un ruck. Savoir lâcher le ballon quand l’arbitre intervient. On pensait que le fait d’avoir terminé la saison dernière avec la meilleure discipline allait nous permettre d’enchaîner. Mais il faut une vigilance accrue, hebdomadaire. Dès que tu relâches un peu, tu reviens à de mauvaises vertus", explique Travers.

"La discipline ne demande pas de talent. Il faut être lucide, intelligent, concentré"

Une fois par semaine, Jean Lespès, arbitre du comité Ile-de-France formé à Gabarret, dans les Landes, et officiant désormais en Pro D2, supervise une séance d’entraînement au Plessis-Robinson. Si les retombées, le jour des matchs, se font encore attendre, les bienfaits de cette intervention sont bien réels. "Les joueurs sont beaucoup plus alertes et conscients des difficultés quand un arbitre vient sur un entraînement. On sent un pic de concentration", glisse Travers dont la formation avait réussi, la saison dernière, à corriger ses problèmes de discipline au cœur de l’automne, à l’approche de la Coupe d’Europe.

Au moment de se déplacer au Michelin pour y défier l’ASM Clermont Auvergne, les Racingmen doivent-il s’inquiéter de cette indiscipline qui, pour l’instant, ne les handicape pas au classement ? "La discipline ne demande pas de talent. C’est un domaine complexe mais qu’il est facile de corriger. Il faut être lucide, intelligent sur les situations de jeu, concentré. Les joueurs doivent prendre conscience des efforts parfois minimes qui font basculer un match. Un joueur doit se dire que quand il commet une faute, il pénalise l’ensemble de l’équipe", insiste Laurent Travers. Car le principal danger est là : renvoyer aux arbitres l’image - parfois exagérée - d’un mauvais élève.

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