Comment les Soldats roses ont reconquis Jean-Bouin…

  • Top 14 - Arthur Coville (Stade français)
    Top 14 - Arthur Coville (Stade français)
  • Top 14 - Paul Gabrillagues célèbre avec ses supporters la victoire du Stade français contre Toulouse
    Top 14 - Paul Gabrillagues célèbre avec ses supporters la victoire du Stade français contre Toulouse
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - Malmené les dernières saisons à Jean-Bouin, le Stade-français Paris a retrouvé cette année un élan sur ses terres de la Porte d’Auteuil. Au moment de recevoir l’Union Bordeaux-Bègles (samedi, 21h05), les Soldats Roses pourront s’appuyer sur leur solidarité à domicile pour tenter de revenir dans la course au top 6.

La saison à Jean-Bouin était pourtant mal embarquée… Le 4 septembre dernier, à l’occasion de la première journée du Top 14, le Stade-français Paris s’effondrait à domicile face au Racing 92 (21-36). Un premier faux-pas qui laissait craindre un triste copier-coller des saisons passées où les adversaires du club parisien débarquaient à Jean-Bouin convaincus de pouvoir s’imposer. Six mois plus tard, le tableau a bien changé. Invaincus à domicile depuis le 6 novembre (défaite contre Montpellier, 27-31), les Soldats Roses ont enchaîné cinq victoires sur leur terre, notamment face au Stade rochelais (25-20) ou bien encore Toulouse (23-16). Du jamais vu depuis des lustres Porte d’Auteuil. "On avait clairement envie de retrouver une dynamique à domicile qui nous avait manqué les dernières saisons", nous confie Arthur Coville.

Il y a une grosse identité parisienne au sein du club

Et le demi de mêlée d’ajouter : "On a réussi à faire quelques gros matchs. On a retrouvé ce petit supplément d’âme qu’on avait sans doute perdu. On a décroché des victoires qui se sont jouées sur la fin, au caractère." Désormais conquérants à Jean-Bouin, les Parisiens affichent une solidarité à toute épreuve qui se traduit dans les célébrations d’après-match où le fameux "Ici, c’est Paris !" résonne dans le vestiaire. "Au sein du groupe, on a pas mal de joueurs parisiens ou qui sont nés en Ile-de-France (dont Paul Gabrillagues, Antoine Burban, Sekou Macalou, Mathieu de Giovanni, Laurent Panis, Lester Etien, Kylan Hamdaoui…). Il y a une grosse identité parisienne au sein du club. C’est important de cultiver ça. C’est mené par des mecs qui connaissent vraiment la ville et le club", souligne Arthur Coville.

Top 14 - Arthur Coville (Stade français)
Top 14 - Arthur Coville (Stade français)

Le renouveau du Stade-français Paris à Jean-Bouin est certes directement lié aux bons résultats mais il ne peut être dissocié de la politique du club portée par le directeur général Thomas Lombard. Alors que l’ancien président Thomas Savare (2011-2017) semblait quelque peu résigné à l’idée de voir Jean-Bouin rempli, expliquant entre autre que le public parisien avait le choix entre 1000 spectacles par week-end dans la capitale, la nouvelle direction a multiplié les expériences pour garnir les travées de son stade. "Il y a eu une petite désaffection ces dernières années. On veut retrouver l’esprit familial qui faisait la force du Stade français. On veut rassembler, profiter de faire revenir nos supporters au stade pour créer un spectacle autour du match, un moment convivial. Nous avons besoin de vous", lançait Thomas Lombard quelques jours avant le début de la saison.

On sent une cohésion énorme avec les supporters

L’appel de l’ancien trois-quarts centre a été entendu. En multipliant les animations, avec notamment une bodega géante pouvant accueillir 1200 personnes, un espace étudiant avec DJ qui connaît un vrai succès et des shows à répétition – sans oublier que le Stade Français Paris propose les tarifs d’abonnements les plus bas du Top 14 - Jean-Bouin vibre à nouveau. "Ça fait du bien de revoir du public à Jean-Bouin. Sur les dernières affiches, il y avait vraiment une très belle ambiance. On sent une cohésion énorme avec les supporters. Tout le monde adhère à fond à toutes ces animations autour des matchs. Cela permet d’avoir un vrai échange dans un esprit festif très rugby. Les joueurs adorent. C’est important pour le groupe d’être proche de nos supporters", explique le demi de mêlée parisien.

Perdre contre Bordeaux, c’est se planter un gros couteau dans le dos…

Au moment de recevoir l’Union Bordeaux-Bègles (samedi, 21h05), qui reste sur cinq revers consécutifs, le Stade Français Paris pourra ainsi s’appuyer sur sa dynamique à domicile pour tenter de se rapprocher du Top 6 (actuellement 9ème, Paris pointe à 6 points de la sixième place occupée par le Racing 92, ndlr). "On a un énorme appétit en abordant cette dernière ligne droite. On a conscience de ne plus avoir droit à l’erreur, surtout à domicile", lance Arthur Coville. Avant de prévenir : "L’UBB reste une équipe très solide. Perdre contre Bordeaux, c’est se planter un gros couteau dans le dos."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?