Liebenberg : "C'est surtout un manque de patience"

  • Top 14 - Wiaan Liebenberg (La Rochelle) contre Toulouse
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Pour l'emporter ce week-end à Clermont, Wiaan Liebenberg estime que son équipe a besoin d'être plus précise et plus patiente dans son jeu. Le troisième ligne sud-africain s'attend à un gros match devant contre une équipe auvergnate désormais entraînée par Jono Gibbes, l'ex-coach rochelais.

Wiaan, c'est peut-être le bon moment pour aller à Clermont. On suppose que vous préparez ce match à fond ?

Oui, on est à fond. On est en train de bien se préparer. On a aussi, notre ancien entraîneur jono Gibbes qui est là-bas. Et lui, il a toutes les connaissances de ce qu'on fait de notre côté. On s'attend donc à quelques surprises de son côté. Clermont, c'est toujours une équipe qui est difficile à jouer, surtout à la maison. Nous honnêtement, on a juste envie de progresser sur notre dernière performance. Je trouve que l'on a fait de bonnes choses. On est arrivé à chaque fois très proche des lignes, mais on n'est pas arrivé à franchir. Je pense que pour nous, l'objectif, c'est de retrouver les bases et d'être un peu plus précis. On a fait plein de choses, mais on n'était pas assez précis. Après, c'est Clermont en face. On va d'abord se concentrer sur nous, éviter les erreurs que l'on a fait précédemment et après, on verra.

Avez-vous revu le dernier match de Clermont face à Castres ?

Honnêtement, la semaine est très courte. On a plein de choses à préparer. Je n'ai pas eu le temps de regarder le match entier, mais, oui, on a regardé un peu l'équipe de Clermont, leurs forces, leurs faiblesses. Et on va essayer de faire quelque chose. Clermont, c'est une équipe très forte en conquête, c'est là où elle construit son jeu. Alors déjà, si on n'y est pas au niveau de la conquête, cela va être difficile d'exister. Après, ils ont aussi de gros porteurs de balle, des joueurs qui peuvent faire un coup de magie. Alors, on va tout faire pour éviter que ces joueurs brillent.

Il y a aussi Davit Zirakashvili qui est là-bas et qui vous connaît par cœur. Est-ce que Gurthro Steenkampf a eu le temps de changer beaucoup de choses dans votre mêlée qui tournait très bien l'an dernier ?

Quand tu es un nouvel entraîneur et que tu as une mêlée qui est déjà performante, je pense que tu ne veux pas tout changer. On est plus dans les petits réglages. On construit sur la base de ce qui a été fait, l'année dernière. Ça peut les aider, mais les mêlées, c'est surtout une question d'engagement et une question de celui qui en veut plus le jour J. Pour nous, le plus important est d'être prêt dans la tête et qu'on s'engage.

Quels sentiments éprouvez-vous après ce match contre le Racing où vous étiez souvent dans les zones de marque ?

C'était très frustrant. On l'a senti sur le terrain aussi. On s'est donné tous les moyens pour être dans les bonnes zones du terrain. Mais on n'est pas arrivé à concrétiser avec des points. Je pense que lors du prochain match, on prendra quelques décisions différentes. Mais c'est quelque chose que vont voir les leaders.

Vous avez répondu présent sur l'engagement. Est-ce un excès d'engagement qui vous a fait perdre ces deux matchs ?

On ne peut pas douter de l'engagement de l'équipe. Chacun était présent, s'est envoyé. Il y avait de l'agressivité et tout. Je pense que c'est plus au niveau technique qu'on perd ce match. Je pense que l'on n'était pas très précis sur certains secteurs du jeu, notamment dans nos sorties de camp et sur la chasse après sortie de camp. Du coup, ce sont des petits réglages à faire, mais qui ont des conséquences importantes.

Comment expliquez-vous que vous arrivez à 5 mètres de la ligne et que vous n'arriviez pas à conclure ? Est-ce un problème de confiance ?

Non, je ne pense pas. C'est surtout un manque de patience. On a envie de marquer au bout de 2-3 temps de jeu. On n'a pas encore assez travaillé notre patience pour effectuer 10 voire 15 phases s'il le faut. Du coup, on se précipite un peu avec des petites passes et cela fait de petites erreurs. C'est juste une question de patience et cela s'apprend avec le temps. À nous à chaque match de travailler, là-dessus.

Pourtant, vous aviez cette patience l'an dernier...

Oui. Mais on n'a joué que 2 matchs. Aujourd'hui, on a 4 semaines de préparation, 2 matchs, la saison est encore très longue pour que l'on puisse travailler là-dessus. Quand on compare, notre équipe aujourd'hui et notre équipe la saison dernière, on compare avec une équipe qui a joué des finales. On oublie vite que cela nous a pris beaucoup de temps pour devenir cette équipe. Cela n'a pas été toujours facile et on n'a pas fait que des bons matchs, la saison dernière.

Y a-t-il donc des choses perdues durant l'été ?

Oui. C'est un truc de cohésion, comment on se sent entre nous. C'est un sentiment qui vient dans le temps. Ce n'est pas comme si on repartait de zéro, mais il y a plein de choses que l'on doit presque reconstruire.

La frustration des défaites contre Toulouse et le Racing s'accumule-t-elle ?

Je pense que c'est le piège. Et il ne faut pas tomber dans ce piège. C'est bien sûr dommage que l'on n'ait pas eu de résultat, lors des 2 derniers matchs. Il faut que l'on ne se mette pas de pressions supplémentaires, parce que cela pourrait être différent aussi. On aurait pu se retrouver avec 2 matchs gagnés déjà et on serait allé à Clermont avec plein de confiance. Les choses changent très vite. Je pense qu'il ne faut pas tomber dans ce piège. Il faut rester dans ce que l'on sait faire. Et encore s'améliorer là où on n'est pas bon.

Il est vrai que vous avez hérité d'un calendrier particulier pour le début de saison...

Oui. Il parait que c'est un super logiciel apparemment qui fait le calendrier. J'ai écouté à la radio et j'ai entendu le président de la ligue qui disait que ce logiciel était génial parce qu'il a choisi les deux finalistes pour cette première journée (rires). Moi, j'aimerais bien savoir comment il s'appelle ce logiciel. Mais oui, c'était un gros enjeu de recevoir le Stade Toulousain en premier, avec après 2 déplacements. C'est compliqué. Mais à chaque week-end dans le rugby, il y a un challenge à relever et il faut faire en sorte de le gagner. Du coup, on ne veut pas trop se donner des excuses, non plus.

Quel est le discours de Ronan O'Gara dans le vestiaire ?

Oui, c'est ce qu'il nous dit. Je pense que malgré les deux résultats, il essaye de nous mettre en confiance. Il nous explique qu'il y a des faits de jeux, lors des matchs précédents qui ont pu changer les résultats. C'est justement, ces petits réglages que j'avais cité. Il faut rester sur ce qu'on sait faire.

Est-ce que le staff a élevé la voix cette semaine ?

Élever la voix ? Je ne crois pas, non. Après, ce ne sont pas trop leurs styles. Ils ne sont pas trop dans la punition, l'engueulade. Mais on sait aussi quand il y a de choses importantes. Ils se font comprendre.

Jouer à l'extérieur va-t-il faciliter vos réglages ?

Quand on joue à l'extérieur, on a toujours la pression du déplacement. Tu as l'équipe qui joue à domicile, avec leurs spectateurs. Alors, oui, cela rajoute une petite pression supplémentaire. Après, si on fait bien notre job et qu'on ne tombe pas dans ces pièges, c'est faisable. C'est juste un autre match. Si on reste concentré sur ce que, nous, on doit faire, cela ne doit pas être plus compliqué qu'à la maison. Après cela se joue dans la tête. Et on doit éviter cela.

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