Rétro 2019 : Lyon continue sa montée en puissance

  • Top 14 - Rétro 2019 de Lyon
    Top 14 - Rétro 2019 de Lyon
Publié le Mis à jour
Partager :

TOP 14 - L’année écoulée a encore une fois marqué une progression dans l’histoire du LOU qui s’est qualifié pour la deuxième fois de son histoire en demi-finale du Top 14, et qui s’est installé pendant plusieurs journées dans le fauteuil du leader. 2020 demandera donc confirmation.

Le fait de l’année : La deuxième qualification consécutive en demi-finale du Top 14

La victoire acquise face à Montpellier, le 1er juin dernier au Matmut Stadium Gerland, restera forcément l’un des moments les plus forts de l’année 2019 du LOU. Car ce succès décroché dans la douleur, dans la chaleur, 21 à 16, face à un MHR qui menait jusqu’à la 69e minute a permis de valider une place dans le dernier carré pour la deuxième année consécutive. Et Lyon faisait alors office d’unique rescapé au regard du quatuor finaliste la saison précédente. Pour les joueurs de Pierre Mignoni, cette performance marquait un véritable tournant, celui de la confirmation au plus haut niveau.

On se souvient encore du passage du technicien en conférence de presse d’après-match, répondant par le résultat et les faits aux critiques de certains observateurs qui voyaient dans ce LOU une équipe homogène mais sans véritable point fort. Et l’on a encore en tête le visage d’un Julien Puricelli marqué après ce duel, et cette satisfaction d’avoir réalisé une pareille performance, tout en se rappelant que l’année 2019 avait débuté par une victoire… à Montpellier, tout un symbole car cela avait pleinement lancé la deuxième partie de saison des Gones.

Le joueur : Le Néo-Zélandais Charlie Ngatai

Dans la lignée du souvenir de ce barrage face aux Cistes, on notera que c’est Charlie Ngatai qui a marqué l’essai de la gagne à la 69e minute, encore un symbole vu du Rhône… Mais c’est surtout pour ses qualités et son rôle dans l’effectif que le trois-quarts néo-zélandais fait office de joueur clé. "Charlie Ngatai a été un joueur déterminant de notre effectif. C’est un joueur qui sait tout faire et qui a changé notre ligne de trois-quarts", avait même lancé à son sujet Pierre Mignoni. À titre individuel, il a participé à 28 matchs et marqué 7 essais en 2019.

"Il a fait une saison encore meilleure qu’en Nouvelle-Zélande l’année précédente. Il s’est vite intégré dans l’équipe, c’est déjà un leader et on a tous vu ses performances", confiait même l’entraineur des trois-quarts Kendrick Lynn en juin dernier. Six mois plus tard, l’ancien All Black n’a pas perdu de son influence dans le collectif dont il est l’un des vice-capitaines, dont la parole est aussi rare que précieuse. Sa vision, sa puissance, son explosivité et son jeu au pied sont autant de qualités qui en font un incontournable.

Le match : Des défaites qui montrent la marge de progression des Lyonnais au plus haut niveau

Difficile de sortir UN match dans cette année 2019, bien que l’on repense forcément au premier succès de l’histoire du club lyonnais à Mayol, le 7 septembre dernier. Il s’agissait alors d’un symbole fort au regard du nombre d’anciens Varois dans le Rhône, et cela faisait écho au barrage de 2018 sur ce même terrain qui avait vu la qualification des Lyonnais…Paradoxalement, la défaite en demi-finale de la saison 2018-2019 contre Clermont, malgré une belle entame, ainsi que le revers face au Leinster dans cette Champions Cup 2019-2020 permettent de voir que l’élève lyonnais apprend encore en 2019 mais qu’il laisse entrevoir de belles choses pour la suite.

À condition de confirmer le bulletin d’évaluation de 2020. David Gérard confiait à Rugbyrama après la rencontre face aux Irlandais être "déçu mais je me dis qu’il y a de l’espoir car j’ai vu des mecs ne rien lâcher face à la plus belle équipe d’Europe. Ils avaient en face d’eux des mecs qui ont soif d’apprendre. C’est comme dans Star Wars, le Jedi et le Padawan… à un moment donné le Padawan supplante le Jedi. Donnez-nous des leçons mais profitez-en, ça risque de s’arrêter un jour."

Le titre : Pierre-Louis Barassi, meilleure révélation

Si le club en tant que tel a notamment été sacré Champion de France Elite 2 chez les Féminines, et que Lyon a souvent été mis en avant pour la qualité de la touche de son équipe fanion, c’est un titre individuel qui place le LOU sur le palmarès masculin de l’année 2019. Lors de la dernière Nuit du Rugby, son jeune trois-quarts centre Pierre-Louis Barassi a été élu révélation de l’année. Le fait qu’il est été appelé par le staff de l’équipe de France pour compenser la blessure de Wesley Fofana lors de la dernière Coupe du monde 2019 au Japon témoigne du potentiel de ce Narbonnais de cœur, mais aussi de ses qualités déjà au-dessus de la moyenne.

À seulement 21 ans, son potentiel ne fait plus aucun doute et il s’est fait une vraie place dans le collectif rhodanien. Et l’on se souvient forcément de son essai marqué là aussi lors du barrage face à Montpellier, de cette prise d’intervalle et de ce cadrage-débordement sur Henry Immelman. Sublime. 2019 marquera clairement l’année qui a pleinement lancé la carrière de Pierre-Louis Barassi, plus que jamais ambitieux.

La défaite qui fait tâche : Le revers concédé à Trévise face au Benetton (25-22) en Champions Cup

Si la déception première réside dans la défaite en demi-finale face à Clermont, au Matmut Atlantique de Bordeaux, et que les 53 points encaissés à Toulouse le 17 mars dernier en championnat ont fait mauvaise impression, c’est bien le revers à Trévise, 14 décembre en Champions Cup, qui fait tache. Le club italien n’avait plus remporté la moindre rencontre dans cette compétition depuis janvier 2015, soit presque cinq ans, et n’avait plus battu un club français depuis Biarritz à l’automne 2011. Cette défaite fait ressortir une fois de plus la difficulté du club lyonnais dans cette compétition, avec au total neuf revers (dont les huit premières rencontres disputées) pour un seul succès.

Le bilan n’est pas flatteur. Alors oui, l’équipe avait été remaniée pour ce rendez-vous et il faut noter la progression du barragiste du dernier Pro 14 qui alignait plusieurs internationaux italiens, n’empêche que cela restait un adversaire à la portée du LOU. Cela a aussi scellé les derniers espoirs de qualification… Les Lyonnais ont montré que le manque d’expérience collectif à ce niveau était un véritable point faible, malgré la constitution d’un effectif plus fourni.

La déclaration : La réponse des "hommes fiers" !

Quelques jours avant une victoire marquante de Lyon à Toulon (6-20) lors de la troisième journée du Top 14 2019-2020, Mourad Boudjellal avait allumé une mèche comme lui seul en a le secret. Après avoir notamment qualifié les anciens Toulonnais de "mercenaires", le président du RCT a eu le droit à une réponse cinglante de Pierre Mignoni au micro, puis des Lyonnais sur le terrain.

"Ça me désole parce qu’on parle de famille, de vrais joueurs toulonnais. Ce n’est pas bien. Nos familles, elles sont à Toulon. On a une culture forte de ce club. On a grandi dans ce club. On a été élevé dans ce club par des gens qui nous ont inculqué le respect et la fierté. Est-ce qu'on est des mercenaires ? Non ! Est-ce qu'on est des hommes fiers ? Oui. Mais parce qu'on est des vrais Toulonnais. Pas des gens qui parlent à travers un micro. Et il n'y a pas de haine du tout. La haine, c'est lui qui l'attise, et ce n'est pas bien. Mais ça, je lui dirai entre quatre yeux. Pas devant des micros. Parce que je le connais. J'ai travaillé avec lui, pour lui. Il parle facilement devant les micros. Mais quand on est face à face, il parle beaucoup moins" avait répondu le technicien rhodanien.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?