Montpellier n’en demandait pas tant…

Il y a des matches comme ce duel où l’analyse du contenu est rendue difficile par le fait qu’il n’y a pas eu de suspens. Pour cause, tout était plié en moins de 20 minutes. Ugo Mola avait fait le choix – qui suscite le débat – de faire tourner son équipe dans le but de préparer la réception de Castres (12 changements au total). C’est avec de nombreux jeunes que ce Stade toulousain s’est présenté dans l’Hérault puisque Guillaume Marchand, Lucas Tauzin, Matthis Lebel et Pierre Pages connaissaient leur première titularisation en Top 14. On pourrait même porter le total à six joueurs pour une première titularisation cette saison en ajoutant Clément Castets et Pierre Gayraud. Et il n’y a vraiment pas eu photo !

L’exclusion logique de Faasalele pour un plaquage à retournement sur Ngandebe a tué tout suspens (17’), bien que l’on sentît déjà des Toulousains hors du coup. Louis Picamoles (3’), Gabriel Ngandebe (7’) et Nemani Nadolo (16’) venaient de mettre les Montpelliérains sur la voie du bonus offensif en venant récompenser ce jeu de mouvement, en privant l’adversaire de ballons et en maintenant le rythme autour de Ruan Pienaar. Comme si ces Cistes avaient des choses à se faire pardonner dans ce début de saison plus que compliqué pour eux.

Louis Picamoles et Nemani Nadolo régalent

Ils terminent finalement avec un total de 10 essais, soignant ainsi le bilan offensif après les 8 essais concédés à Lyon le week-end dernier. Ruan Pienaar (25’), Benjamin Fall (28’ et 64’), Nemani Nadolo (44’) et Louis Picamoles (60’, 72’ et 75’) ont fait ce qu’ils voulaient dans une défense aux abonnés absents, ayant rendu les armes. Il apparait important de souligner que Nadolo a soigné son retour en Top 14 par un doublé ; le Fidjien dans tous les bons coups de son équipe. Picamoles a lui inscrit un inédit quadruplé, une semaine après sa reprise.

Voilà enfin de bonnes nouvelles pour les Héraultais bien que l’absence d’adversité oblige à de la prudence et de la retenue sur le côté référence de cette prestation. Les Haut-Garonnais n’ont pas rivalisé et sauvent tout juste l’honneur grâce au doublé d’Arthur Bonneval (46’ et 80’), sur ses deux rares opportunités à exploiter.

Malgré une seconde période avec un peu plus de révolte de la part des Stadistes, il a manqué d’un peu tout et les rares exploits individuels pour essayer de sonner la révolte ne masquent pas une copie qui interpelle.

Ce Stade toulousain trop rajeuni n’a pas misé sur l’expérience a minima nécessaire pour encadrer cette jeunesse ; pas forcément la meilleure manière d’apprendre à ce niveau.