Coupet : "Si le rugby avait été professionnel à mon époque..."

Rugbyrama : D’où vous vient cette passion pour le rugby ?

Grégory Coupet : De mes origines auvergnates. En tant que gardien de but, comme disent mes copains du rugby, je ne suis pas manchot ! Je suis sensible aux qualités de passes à la main, de pied des buteurs et à l’investissement de chacun pour défendre une ligne. J’en défendais aussi une, donc il y a des affinités entre mon sport, mon poste et le rugby.

Cette passion, elle vous suit depuis toujours.

G.C. : J’ai profité d’une blessure à un genou pour aller voir les Français battre les Blacks à Cardiff (2007). Quand tu as la chance de vivre de tels moments, ça marque ! Mais je n’ai pas attendu tout ça pour être passionné et piqué par ce ballon ovale. Le premier ballon avec lequel je suis allé à l’école était un ballon de rugby. Je savais que je voulais vivre d’un sport et que j’étais fait pour le sport. Si le rugby avait été professionnel à l’époque où j’ai attaqué une carrière de footballeur, je me serais lancé dans le rugby.

Vous avez pratiqué ?

G.C. : J’ai joué à l’école et par la suite, j’ai régulièrement joué avec des copains. Mais je n’ai pas suffisamment de carrure et peut-être même de courage pour être capable de faire ça.

Aujourd’hui, on vous voit souvent assister aux matches du LOU.

G.C. : J’ai pas mal de potes, anciens, qui maintenant bossent dans leur club, comme moi. Un mec comme Nicolas Portier qui est à la vidéo en est un. On se suit dans notre évolution individuelle. J’aimerais qu’il y ait un vrai rapprochement de compétences aussi, notamment au niveau de la vidéo. C’est un vrai bonheur de poursuivre ma passion et de m’apercevoir qu’il peut y avoir de vrais liens importants.

On peut en effet faire des passerelles entre les deux disciplines ?

G.C. : Exactement. Il y a des analyses vidéos qui se font dans le rugby et qui sont hyper précises parce que toutes les zones de conquête sont épiées, analysées et parfois même copiées. Aussi bien pour contrer l’adversaire que pour produire du jeu, il faut être capable d’inventer et de trouver des choses. Je crois que dans le football, il y a cette volonté constante de faire évoluer notre sport et ça passe peut-être par des tactiques. Le très haut niveau, c’est la somme de beaucoup de détails qui font la différence. Comme on s’inscrit dans le très haut niveau aussi bien à l’OL qu’au LOU, il y a une affiliation qui est facile.

Grégory Coupet ambassadeur des demi-finales à Lyon, cela apparaît donc logique !

G.C. : En tout cas Paul Goze a dit que le rugby était une grande famille et je peux vous dire qu’en tant que footballeur gardien de but, c’est une famille qui est accueillante.

Et des demi-finales à Lyon, c’est tout aussi logique ?

G.C. : Oui, on parle d’un stade qui est dans le côté exceptionnel de la modernité. C’est vrai qu’il y a déjà une capacité qui est hyper importante, comme l’accueil. Je pense que lorsque l’on parle de ville hôte, c’est la ville qui doit être accueillante. Il y a le côté central de la France et il n’y a pas mieux comme situation géographique. Le rugby génère des valeurs et je pense que tous les fans sont épicuriens. Lyon est donc une ville de transit obligatoire !