Pau, de vert pâle à vert émeraude

  • La Section paloise
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  • La Section paloise a assuré son maintien cette saison
    La Section paloise a assuré son maintien cette saison
  • La Section paloise ne pourra pas conserver le pilier, Juan Pablo Orlandi, pour l'année prochaine
    La Section paloise ne pourra pas conserver le pilier, Juan Pablo Orlandi, pour l'année prochaine
  • Conrad Smith et Colin Slade (Pau) - janvier 2016
    Conrad Smith et Colin Slade (Pau) - janvier 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Ponctuée de scores fleuves à l’extérieur et de faux pas à domicile, la saison de la Section paloise s’est achevée par une 11e place au classement et un maintien décroché sans trembler.

Au terme de sa première saison en Top 14, la Section paloise termine devant le Stade français, champion de France sortant. Vu sous cet angle, les Palois pourraient presque rouler des mécaniques, sauf que les Parisiens pointent à une peu honorable 12e place. Même si ce résultat constitue un bon point pour les Vert et Blanc, il ne peut masquer certaines faiblesses entrevues durant cet exercice qui font de la Section la plus mauvaise attaque du championnat. Au-delà d'inscrire peu de points, les hommes de Simon Mannix se sont aussi montrés très perméables en finissant quatrième plus mauvaise défense.

Bien que cela n'ait pas été préjudiciable, c'est un souci d'être la plus mauvaise attaque, souligne Philippe Ebel, ancien de la Section et entraîneur de l'équipe de Belgique. Si on ne trouve pas de solution, la deuxième saison pourrait s'avérer compliquée. D'autant que les Palois ont encaissé des scores fleuves lors de leurs déplacements à Grenoble, Clermont, Oyonnax, Bordeaux, Castres, Brive, au Racing 92 et à Toulouse où ils ont enregistré un cinglant 54-3. Je pense qu'inconsciemment on ne jouait pas de la même façon à l'extérieur, poursuit-il. De plus, nous étions confrontés à un manque de puissance devant qui ne nous permettait pas de casser les défenses.

La Section paloise a assuré son maintien cette saison
La Section paloise a assuré son maintien cette saison

Coups de pouce du destin

Ce défaut de puissance devant, et un manque de vitesse derrière, ont contraint les Palois à développer énormément de jeu sans trouver d’ouvertures. Ça manquait de vitesse au large d'autant que les défenses adverses s'adaptaient très vite, poursuit-il. En revanche, on s’est fait trouer en début de saison par manque d’expérience. Avant de connaître une meilleure stabilité grâce au recrutement du pilier Orlandi (joker médical), puis en raison du retour du deuxième ligne Boutaty, la mêlée a tangué. C’est dommage qu’on ne conserve pas Orlandi car il était à son avantage, insiste-t-il. Il faut recruter une pointure à droite.

Autre point rédhibitoire, la Section a passé beaucoup trop de temps à jouer la peur au ventre. Dans l’incapacité de tuer des matches qu’elle maîtrisait, elle a failli se faire surprendre à domicile par Agen et La Rochelle. L’essai refusé aux Rochelais en toute fin de match a d’ailleurs fait polémique. Comme on comprend les Charentais qui pestaient à l’époque après cette décision arbitrale. Des coups de pouce du destin, les Palois en ont connu d’autres et notamment face au Racing 92. En revanche, le défi physique proposé par les Brivistes, en octobre dernier au Hameau, fut indigeste.

La Section paloise ne pourra pas conserver le pilier, Juan Pablo Orlandi, pour l'année prochaine
La Section paloise ne pourra pas conserver le pilier, Juan Pablo Orlandi, pour l'année prochaine

Slade le patron

On ne peut résumer le cheminement palois sans évoquer les points positifs de leur parcours. La Section a su parfaitement lancer sa saison à domicile en épinglant d’entrée deux grosses cylindrées, Montpellier et Toulouse. Ces deux victoires, primordiales sur le plan comptable, furent source de confiance et mirent les Vert et Blanc sur orbite. Puis au cœur de l’hiver, l’arrivée des deux All-Blacks, champions du monde, a bonifié le groupe.

Conrad Smith et Colin Slade (Pau) - janvier 2016
Conrad Smith et Colin Slade (Pau) - janvier 2016

Colin Slade afficha sa classe à l’ouverture et ses grosses qualités défensives. Il est devenu le patron de l'équipe en prenant le jeu à son compte. Conrad Smith a pour sa part apporté sa sérénité et sa capacité à faire jouer ses partenaires par ses passes qui sont de pures merveilles de fluidité. Avec ces deux joueurs hors norme, les Palois ont ramené le bonus défensif de Toulon, et contre toute attente, sont allés s’imposer à Montpellier. Ils ont même scellé leur destin en Top 14 par une victoire à Agen début avril. Ce succès leur a permis d’assurer le maintien suffisamment tôt pour anticiper la saison à venir et permettre à Mannix de s’activer au recrutement. Désormais les bases sont jetées et si l’on en croit les déclarations des dirigeants et du staff, la Section visera plus haut la saison prochaine. Un Top 8 ? Pourquoi pas... Sur le papier, entre les recrues annoncées et celles à venir, elle semble en avoir les moyens.

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