Paris ne veut pas vivre le même cauchemar que Castres l'an passé…

  • Julien Dupuy (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
    Julien Dupuy (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
  • Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
    Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
  • Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
    Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Avec deux défaites en trois matches, le Stade Français pointe à la 12ème place du championnat. Si rien n’est encore alarmant, le club parisien pourrait néanmoins se retrouver dans une situation délicate en cas de défaite à Montpellier (samedi, 18h30), avec la menace d’une saison noire à l’image du Castres Olympique en 2014/2015.

Rien, déjà, n’est plus pareil. Au cœur du bois de Boulogne, devant le centre d’entraînement du Saut-du-Loup, les journalistes sont invités à dialoguer avec une grille. Un bout de bâche fatiguée tente vainement d’aveugler leur regard trop discret dans un ersatz de huis clos assez risible. Malgré les sourires, le Stade français est bien sous pression. Il fallait qu’on puisse se concentrer au maximum, explique Gonzalo Quesada. Ça nous est apparu plus calme de réduire le nombre de personnes autour du terrain pour être dans une petite bulle après une défaite qui nous laisse pas mal de frustration. On a la sensation d’avoir donné le bâton pour se faire battre. Je voulais que les joueurs sentent qu’on restait enfermés entre nous. On a senti que l’équipe a besoin de se resserrer, de récupérer physiquement et mentalement.

Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français

Mais faut-il parler d’urgence ? On est lucide sur notre situation, poursuit l’entraînement du club parisien. On est à notre place mais on essaye de ne pas l’accepter. On doit retrouver un état d’esprit conquérant pour défendre notre image. C’est de la fierté saine. Mais on n’ira pas piquer les joueurs en public ou en privée. C’est à eux de réagir.

Quesada: "On doit retrouver un état d’esprit conquérant pour défendre notre image"

Avec quatre points en trois journées -soit le même nombre d’unités que les deux promus Agen et Pau- le Champion de France en titre est encore loin de son rang. Un destin précipité par le départ de douze internationaux pour la Coupe du monde et la malédiction des blessures de retour du côté de Jean-Bouin (après les blessures de Pyle et De Malmanche, le Stade Français devra vraisemblablement se déplacer à Montpellier sans Lakafia (genou), Burban (côtes) et Sempéré, ndlr). Beaucoup me chambrait mais j’étais déjà inquiet avec la demi-finale de la saison passée, souligne le Directeur Sportif argentin.

Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015
Geoffrey Doumayrou (Stade français) face à Toulon - le 6 septembre 2015

Ce serait con (sic) de dire qu’on est surpris par notre situation actuelle. On s’accrochait à l’espoir d’avoir moins de pépins pour assurer nos deux matches à la maison. On savait que cette saison ne serait pas loin d’être une saison de transition. J’espère qu’on ne fera pas comme Castres ou Perpignan. C’est ce que j’ai dit en avril. C’est le scénario qu’il faut éviter. La meilleure façon de l’éviter, c’est de ne pas perdre notre identité de prise de risque. Notre seul ennemi, c’est d’avoir peur de quelque chose et perdre notre flamme, notre folie saine.

Doumayrou: "Sur le contenu, il faut qu’on arrête de faire chacun sa cagade…"

Samedi, sur la pelouse de l’Altrad Stadium (18h30), les Parisiens devront contrer la puissance et le jeu direct des Montpelliérains qui a emporté l’UBB à Chaban-Delmas (22-24). Il va falloir qu’on montre qu’on est capable de jouer au rugby, qu’on a de l’envie, insiste le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou. Malgré nos problèmes d’effectif, on doit rester un groupe et jouer. Contre Toulon (défaite 13-20), on ne s’est pas trop reconnu. On est sorti frustrés. Là, à l’extérieur, on n’a pas de pression. Franchement, on ne doute pas. Montpellier est bien. C’est l’occasion de se lâcher. On n’a pas la pression du classement. On veut faire un résultat. C’est important de rectifier le tir. Si on gagne là-bas, ça nous relancerait, au moins mentalement parce qu’on a quand même pris un petit coup derrière la tête avec cette défaite chez nous. Mais sur le contenu, il faut qu’on arrête de faire chacun sa cagade…

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